Nigéria : les professionnels de l'aérien militent pour une compagnie nationale contrôlée par les investisseurs locaux

Les professionnels nigérians du transport aérien militent pour que 25% à 40% du capital de la nouvelle compagnie aérienne en gestation soient détenus par des investisseurs locaux «crédibles» et par des investisseurs issus du marché nigérian des capitaux. Le gouvernement central et les Etats fédérés ne devraient pas détenir selon ce scénario plus de 10% du capital de la compagnie.
Amine Ater
La Nigeria Airways avait cessé l'ensemble de ses activités en 2003.
La Nigeria Airways avait cessé l'ensemble de ses activités en 2003. (Crédits : DR)

Les professionnels nigérians du transport aérien viennent de conseiller le gouvernement fédéral de veiller à ce que les investisseurs locaux possèdent entre 25 et 40% du capital de la nouvelle compagnie nationale de transport aérien en gestation.

Donner la part belle à l'actionnariat nigérian

La recommandation des professionnels vise à instituer une répartition équilibrée des parts et de la propriété entre les investisseurs nigérians et étrangers, ce qui devrait, selon les membres de l'Initiative de la table ronde sur la sécurité aérienne (ASTRI), permettre à la nouvelle entreprise de connaître le destin de la défunte Nigerian Airways.

En clair, l'ASTRI recommande que des investisseurs «techniques étrangers crédibles» et les partenaires ne contrôlent guère plus de 40% de la future compagnie aérienne. Le reste du tour de table devra être détenu à 25% par des investisseurs nigérians «crédibles», via le marché des capitaux, alors que le gouvernement central et les Etats fédérés devraient se partager les 10% restants.

Solder le passif de Nigeria Airways

«Cette formule d'actionnariat fera de la nouvelle compagnie aérienne un véritable porte-drapeau appartenant à des Nigérians. Le secteur public nigérian devra voir sa part passer à au moins 40% d'actions, s'il n'y a pas d'investisseurs et de partenaires techniques étrangers», précise John Ojikutu, secrétaire général de l'ASTRI. Ce mode de partage du capital du futur transporteur national devrait mettre fin à la domination des compagnies aériennes étrangères.

Un avis partagé par l'Association nationale des agences de voyages nigérianes (NANTA), dont le président Bernard Bankole a déclaré qu'un véritable transporteur national servira le développement du secteur. Bankole a par ailleurs exhorté le gouvernement fédéral à résoudre immédiatement les indemnités de départ et de retraite en suspens d'environ 6 000 ex-salariés de la Nigeria Airways, afin d'éviter de nouveaux litiges à la nouvelle compagnie.

Amine Ater

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