La crise sécessionniste oblige la Cameroon development corporation à supprimer 11 000 emplois

A la Cameroon development corporation, c'est au moins 11 000 personnes qui ont perdu leurs emplois en raison de la crise sociopolitique dans les régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest.
En novembre 2018, la Cameroon Development Corporation (CDC) ne figurait déjà plus dans le fichier des exportateurs de bananes du Cameroun.
En novembre 2018, la Cameroon Development Corporation (CDC) ne figurait déjà plus dans le fichier des exportateurs de bananes du Cameroun. (Crédits : DR.)

Plus rien ne marche pour la Cameroon development corporation (CDC). Second employeur du pays après l'Etat, la compagnie n'emploie plus que 11000 personnes soit exactement la moitié de ses 22000 salariés. D'après des chiffres  cette semaine au terme d'une séance de travail avec les représentants du personnel, la société a dû supprimer 11000 emplois en raison de la crise sociopolitique dans les régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest. Une situation qualifiée par la direction générale de «catastrophique».

En effet, pour les 11000 salariés maintenus à leurs postes, la situation ne promet rien. Certains parmi ceux-ci cumulent déjà douze mois d'arriérés de salaire. Des sources proches de la direction citées par l'AFP ont indiqué qu'il faut actuellement 9,3 milliards de Fcfa pour solder les arriérés.

La production frappée de plein fouet

La crise dans les régions anglophones a gravement impacté la CDC, qui tourne aujourd'hui à son régime le plus bas. Selon des sources internes de l'entreprise, celle-ci affiche un chiffre d'affaires d'à peine 2,5 milliards de Fcfa sur les quelque 60 milliards affichés avant la crise, alors qu'elle produisait entre autres l'hévéa, la banane et l'huile de palme. Sauf que l'essentiel de ses plantations se trouve dans la région du sud-ouest affectée par la crise sécessionniste. Pire encore, la CDC a cessé l'exportation de ses produits depuis un an déjà.

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