Tanzanie : le gouvernement annulera-t-il les permis non exploités par les majors du secteur minier ?

Le gouvernement tanzanien prévoit l'annulation des permis miniers non encore exploités par les grandes compagnies minières exerçant sur son territoire. Ces permis devraient être réattribués aux petits exploitants.
En juillet 2017, les autorités tanzaniennes avaient suspendu l'octroi de toute licence minière.
En juillet 2017, les autorités tanzaniennes avaient suspendu l'octroi de toute licence minière. (Crédits : DR.)

Les autorités tanzaniennes envisagent une annulation des permis miniers non encore exploités par les grandes compagnies minières sur leur territoire. L'information a été rapportée cette semaine par l'agence Bloomberg. La même source a précisé qu'une fois ces permis miniers retirés, ils seront attribués par le gouvernement aux petits exploitants.

Cette manœuvre de l'Exécutif vise à renforcer et à intensifier la production minière nationale. Grand producteur d'or, mais aussi de diamant en Afrique, la Tanzanie tire une bonne partie de ses ressources du secteur minier. Durant le premier semestre de l'année fiscale en cours, le pays a dépassé de 8% ses objectifs de recettes minières, enregistrant 167,5 milliards de shillings, soit environ 72,3 millions de dollars. Le président tanzanien John Magufuli a lui-même admis mardi dernier, lors d'une rencontre à Dar es Salaam, que les revenus de l'industrie minière de l'année 2018 ont bondi de 55%, à 301 milliards de shillings, soit environ 136 millions de dollars.

Malgré ces résultats positifs, les autorités du pays pensent que le secteur peut rapporter encore plus. En dehors de la mesure d'annulation des permis, le gouvernement prévoit également une rencontre avec le top management des compagnies minières afin d'identifier les obstacles qui entravent le secteur.

Cette annonce intervient alors que le gouvernement est depuis l'année dernière dans un bras de fer avec Acacia Mining, la filiale africaine du premier producteur mondial d'or, le groupe canadien Barrick Gold. Le pays réclame à la société un montant de 190 milliards de dollars (quatre fois le PIB de la Tanzanie) correspondant à des impayés d'impôts (2000 à 2017, 40 milliards de dollars) et aux pénalités et intérêts (150 milliards de dollars).

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