Côte d'Ivoire : lancement des opérations d'exploitation de la mine de bauxite de Bénéné

Les opérations d'exploitation de la première mine de bauxite en Côte d'Ivoire ont débuté cette semaine. Située dans la région du Moronou, dans l'est du pays, la mise sur pied du projet de cette mine a nécessité un investissement global de 218 milliards francs CFA, totalement supportés par la société ivoirienne Lagune Exploitation Bougouanou.
Le gisement de la mine de Bénéné est estimé à 35 millions de tonnes de bauxite, étalées sur une surface de 300 km2.
Le gisement de la mine de Bénéné est estimé à 35 millions de tonnes de bauxite, étalées sur une surface de 300 km2. (Crédits : Reuters)

La Côte d'Ivoire vient d'élargir l'exploitation des richesses de son sous-sol à un nouveau minerai. Après l'or, dont le pays compte 6 mines, le manganèse (4 mines), le nickel (1 mine) et le diamant, avec quelques sites d'extraction artisanale, le pays vient de s'attaquer à sa bauxite.

Ce lundi 16 avril, en présence de l'ancien président ivoirien, Henri Konan Bédié, ou encore du président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N'Guessan, le vice-président ivoirien, Daniel Kablan Duncan, a procédé au lancement des travaux d'exploitation de la première mine de bauxite du pays située dans la région du Moronou, et plus précisément dans la forêt de Bénéné dans l'est du pays.

Il s'agit d'un imposant gisement de 300 km2 évalué à 35 millions de tonnes de minerai, qui a nécessité de la société qui va l'exploiter -sur une durée de 20 ans, la société ivoirienne Lagune Exploitation Bougouanou (LEB)- un investissement colossal de 218 milliards de francs CFA soit environ 332,34 millions d'euros. Selon le patron de la LEB, Michel Moumouni Bictogo, cette enveloppe est destinée à la mise en valeur du gisement, laquelle va se dérouler en trois phases.

La première phase concerne les cinq premières années de l'exploitation (2018-2023). Sur cette période, la société entend produire à partir du minerai brut extrait, de la bauxite calcinée, produit marchand semi-fini d'une teneur en alumine de 80%. Quant à la seconde phase, elle ira de 2023 à 2025 et sera consacrée à la mise sur pied d'une usine de production d'alumine en poudre devant permettre de générer un produit d'une teneur de 90 à 97% d'alumine. Enfin pour la troisième phase qui démarre en 2025, la LEB prévoit l'installation d'une unité de production d'alumine de haute pureté, nécessaire dans la production de l'aluminium métal.

743 emplois directs et 2 500 indirects

L'exploitation de cette mine de bauxite est très attendue par les populations de la région. Des sources de la LEB, le projet devrait créer des emplois et occasionnera des gains financiers pour la communauté. Le gisement «va générer 743 emplois directs et 2 500 emplois indirects au cours des deux premières phases de l'évolution du projet», a souligné Michel Bictogo. En termes de retombées directes pour les communautés riveraines, le projet générera quelque «9 milliards de francs CFA» qui seront versés à ces derniers au cours de la première phase d'exploitation.

Et après la bauxite, cap sera fait sur le minerai de fer : dans la partie ouest du pays, un important gisement évalué à 4 milliards de tonnes est déjà annoncé.

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