Côte d'Ivoire-Ghana : lancement d'un projet de développement de bas-fonds rizicoles

Un atelier consacré au lancement d'un projet de développement de bas-fonds rizicoles en faveur la Côte d'Ivoire et du Ghana s'est tenu mardi dernier à Abidjan. D'un coût de 1,7 milliard de francs CFA, le projet vise la mise en valeur des bas-fonds des deux pays, mais aussi à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la sous-région ouest-africaine.
Une rizière à culture humide dans les vallées de l'intérieur de la région d'Ashanti au Ghana.
Une rizière à culture humide dans les vallées de l'intérieur de la région d'Ashanti au Ghana. (Crédits : Africa Rice)

Mettre en valeur les bas-fonds et améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l'Ouest. C'est le l'objectif d'un projet lancé ce mardi au siège de Africa Rice, dans la capitale ivoirienne Abidjan. Il s'agit d'un projet de développement de bas-fonds rizicoles en faveur de la Côte d'Ivoire et du Ghana d'un coût de 3 millions de dollars, soit environ 1,7 milliard de francs CFA.

«Ce projet vise à capitaliser les bas-fonds pour améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l'Ouest» et à «exploiter au maximum la capacité des bas-fonds pour améliorer les systèmes rizicoles», a déclaré Harold Roy-Macauley, directeur général de Africa Rice. Le Top management du centre de recherche qui intervenait face à la presse, lors d'un atelier qui a réuni un parterre d'experts ivoiriens, ghanéens et néerlandais, a souligné que le projet permettra d'exploiter les capacités des bas-fonds qui ne sont actuellement utilisés qu'à 2%. Le projet durera 4 ans et portera essentiellement sur la recherche, a-t-il ajouté.

A en croire Paul Kiepe, responsable de la planification de la recherche à Africa Rice, ce projet dénommé «Capitaliser le potentiel des bas-fonds pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle des petits agriculteurs en Afrique de l'Ouest» (CIPA) et mis en œuvre par Africa Rice avec le soutien du Fonds international de développement agricole (FIDA), consiste à sélectionner les «bons bas-fonds pour la culture du riz», d'optimiser leur utilisation. Pour la pérennisation du projet, a-t-il insisté, il sera procédé sur ces espaces choisis, des cultures vivrières et maraîchères.

Aménagement des bas-fonds

En Côte d'Ivoire, l'Etat dispose au total, de 100 000 hectares de bas-fonds dont 60% (60 000 hectares) constituent des bas-fonds sans maîtrise de l'eau, 25% (25 000 hectares) des bas-fonds aménagés avec une maîtrise partielle de l'eau tandis que 10% (10 000 hectares) sont des bas-fonds aménagés avec une maîtrise totale de l'eau.

Selon Camille Koffi, agro-économiste et chercheur au Centre national de recherche agronomique de Côte d'Ivoire (CNRA) et coordonnateur national du CIPA, dans le cadre du projet, il s'agira aussi de mettre l'accent sur la qualité de l'aménagement afin de favoriser l'irrigation et le drainage en cas d'inondation. Ainsi, les petits producteurs et les utilisateurs des ressources de bas-fonds, les commerçants, les transformateurs et les entrepreneurs ruraux pourraient être les premiers bénéficiaires directs.

Par ailleurs, ce projet pourrait renforcer la production de riz en Côte d'Ivoire et aussi au Ghana. Avec une production actuelle se situant autour de 700 000 tonnes de riz blanchi, la Côte d'Ivoire ne peut satisfaire qu'entre 40% et 50% de sa demande locale. A terme, le CIPA pourrait sensiblement réduire les volumes de riz importés.

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