Voilà une initiative qui devrait rassurer les petits exploitants agricoles au Burkina Faso. Avec l'avancée des projets de développement notamment dans le secteur industriel et minier, le pays assiste à une ruée vers le foncier qui menace fortement la production agricole, surtout des plus petits exploitant. Un mal que cherche à prévenir la Deutsche Welthungerhilfe. L'Organisation non gouvernementale (ONG) allemande a lancé un projet de sécurisation foncière dénommé Partenariat multi Acteurs (MAP). «La sécurisation foncière est un défi qu'il faut relever au Burkina Faso», a affirmé le directeur pays de l'ONG Welthungerhilfe, Jean Philippe Jarry. Selon lui, d'un coût de 180 millions de francs CFA, le projet résulte d'une étroite collaboration entre la confédération paysanne du Faso (CPF) et la Deutsche Welthungerhilfe. Il a précisé que cette collaboration permettra à son organisation et à la CPF qui regroupe près d'une vingtaine d'organisations paysannes, de faire du plaidoyer auprès des autorités burkinabés pour l'application des règlementations foncières en vigueur dans le pays et pour la sécurisation du foncier au profit des exploitants agricoles en milieu rural.
Politique nationale de sécurisation du foncier
Pour sa part, le chef du projet Bénéwendé Rouamba a expliqué que les activités du MAP sur le foncier rural vont couvrir tout le territoire burkinabè avec un accent particulier dans les milieux pour l'accaparement des terres est plus poussé. Selon lui, le projet se trouve dans sa phase pilote qui s'étend jusqu'en 2019, année au terme duquel l'ONG pourra envisager sa reconduction.
Notons qu'au Burkina Faso existe depuis 2007, une politique nationale de sécurisation foncière. Pour aller plus loin, le pays a adopté deux ans plus tard, une loi portant régime foncier en milieu rural. Malheureusement, malgré ces dispositions, les droits fonciers des petits exploitants agricoles et des groupes agricoles de petites tailles sont toujours menacées par la ruée vers la terre. «Des droits fonciers inadaptés et non sécurisés augmentent la vulnérabilité, la faim et la pauvreté et peuvent même conduire à des conflits et des dégradations environnementales», a alerté le vice-président de la CPF, Boureima Diallo.
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