Tanzanie : les recettes horticoles doubleront d'ici à 2020

La Tanzanie s'attend à une augmentation considérable des revenus générés par le secteur horticole sur les prochaines années. Mieux encore, le chiffre d'activités et les recettes générés devraient doubler d'ici  2020, faisant de ce secteur la future première source de revenus en devises du pays.
Une plantation de thé sur les hauts plateaux sud de la région d’Iringa en Tanzanie.

L'Etat tanzanien annonce de belles perspectives pour son secteur horticole. Pour les trois prochaines années, comptant pour la période 2016-2020, les autorités du pays s'attendent à de meilleurs crus de secteur. D'après Godfrey Simbeye, directeur exécutif de la  Tanzania private sector foundation, les recettes horticoles doubleront même, passant de 640 millions de dollars en 2016 à 1,3 milliard de dollars en 2020.

Le responsable a confié qu'à ce rythme, le secteur horticole pourrait très vite passer devant les secteurs touristique et hôtelier pour devenir la principale source de revenus en devises de la Tanzanie. «Le pays va récolter beaucoup de fruits dans le secteur de l'horticulture et ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne remplace l'industrie du tourisme», a déclaré Godfrey Simbeye en marge d'une conférence internationale de deux jours sur l'horticulture à Arusha. Selon lui, le gouvernement est disposé à soutenir le secteur privé afin de renforcer l'industrie horticole pour atteindre les objectifs  des trois prochaines années.

Le secteur horticole est d'une grande importance pour les autorités tanzaniennes. L'industrie horticole, qui englobe la production, la transformation, la livraison et le marché des fruits et légumes, emploie près de 2,5 millions de Tanzaniens.  En appuyant le secteur, notamment à travers une collaboration avec le secteur privé, le gouvernement gagnerait beaucoup autant sur le plan économique que social.

Partenariat public-privé

Les objectifs fixés par les autorités tanzaniennes ont des chances d'être atteints, si le secteur privé est impliqué dans la cadre d'un partenariat public-privé, comme l'a suggéré Godfrey Simbeye. Pour le commissaire régional de Mbeya, Amos Makalla, cette collaboration devrait a priori réussir. «Nous continuerons à travailler en étroite collaboration avec le secteur privé et d'autres investisseurs pour nous assurer que nous nous attaquons à la pauvreté et améliorons la sécurité alimentaire et la nutrition grâce à cette industrie lucrative», a indiqué le commissaire régional avant d'ajouter que «l'industrie est en train de gagner en puissance et le gouvernement s'est engagé à faire participer le secteur privé au premier secteur du pays».

En fait, c'est l'ensemble des activités industrielles qui  gagne en puissance, puisque ces dernières ont enregistré une croissance de pas moins de 11% au cours des cinq dernières années, selon les chiffres officiels. De son côté, Daudi Riganda, directeur de la zone nord du Tanzania Investment Center, a confié que son bureau continuera à renforcer les liens commerciaux entre les principaux acteurs de l'industrie afin de tirer davantage de profits de ce secteur qui semble très prometteur pour les investisseurs.

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