Bénin : la privatisation se poursuit et reconfigure le secteur agricole

Le gouvernement béninois s’attelle à rationaliser le cadre institutionnel du ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche, vers la moderniser me secteur agricole qui compte pour beaucoup dans la formation du PIB du pays. De ce fait, il vient d'annoncer la liquidation de quatre sociétés publiques béninoises. En octobre dernier, le gouvernement avait déjà décidé de la cession intégrale de six usines de transformation de produits agricoles et la cession de la gestion de trois hôpitaux récemment construits à des opérateurs privés.

La nouvelle décision a été annoncé le ministre d'Etat, Secrétaire général à la Présidence de la République, Pascal Koupaki. Les sociétés concernées par cette décision sont : la Société nationale pour la promotion agricole (Sonapra), l'Office national d'appui à la sécurité alimentaire (Onasa), l'Office national de stabilisation et de soutien des prix des revenus agricoles (Ons) et la centrale d'achat des intrants agricoles (Caia).

Normaliser le secteur agricole béninois...

Pour l'équipe de Patrice Talon, le but est d'éviter la superposition de structures après la création des 7 pôles de développement agricole, des 7 agences territoriales de développement agricole et de 12 directions départementales de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche. « C'est donc par souci de cohérence, de rationalisation et d'efficacité optimale, en évitant donc une superposition fonctionnelle des nouvelles créations et ces structures (appelées à disparaître) que le conseil des ministres a décidé de leur liquidation ordonnée », a-t-il précisé M. Koupaki.

...pour en faire un levier de développement et de création d'emploi

Le Bénin est un pays essentiellement agricole et l'agricole contribue pour près de 50% à la formation du Produit intérieur brut (PIB). Et le gouvernement du Président Talon entend faire du secteur agricole le principal levier de développement économique et de création de revenus et d'emplois. C'est d'ailleurs pour la réalisation de cette ambition que le Fonds National de Développement Agricole (FNDA) a été créé. Il s'agit d'un important instrument de financement agricole. Le pays confronté à une situation économique difficile depuis la dévaluation de la monnaie du Nigéria, le Bénin envisage également le partenariat public-privé et des privatisations (PPP) comme solutions pour juguler la crise. C'est ainsi qu'en octobre dernier, le gouvernement avait déjà décidé de la cession intégrale de six usines de transformation de produits agricoles. Les usines concernées sont des unités de transformation de produits agricoles qui se trouvent à Kpomassè, Allada, Za-Kpota, Bantè, Parakou et Natitingou et des deux rizeries situées à Glazoué et à Malanville.

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