ACDICOG 2018 : l’amélioration du profil risque de l’Afrique au cœur des débats

La 5ème édition du Forum annuel de due diligence et de gouvernance d’entreprise (ACDICOG) organisé par Afreximbank s’est tenue hier, vendredi 9 novembre à Casablanca. Il y était essentiellement question de bonne gouvernance des entreprises africaines en vue de l’amélioration du profil risque du Continent.
Ristel Tchounand
(Crédits : Afreximbank)

Comment les entreprises africaines peuvent-elles contribuer au mieux à l'efficacité économique et commerciale du Continent ? Comment réduire les risques et faire en sorte que leur perception soit la plus proche de la réalité ? Comment éviter les dérapages qui exposent les entreprises à des risques démesurés, entravant ainsi leur efficacité ? Quel rôle pour les banques ? Telles sont, entre autres, les questions auxquelles répondent la 5ème édition du Forum annuel de due diligence et de gouvernance d'entreprise (ACDICOG) organisé par la Banque africaine d'Import-Export (Afreximbank) hier, vendredi 9 novembre à Casablanca, en marge du Séminaire annuel sur le financement structuré du commerce.

Lancé en 2013, l'ACDICOG -qui réunit administrateurs, directeurs généraux, et hauts responsables d'entreprises et du secteur de la banque et des assurances- permet d'enrichir le débat sur l'efficacité des mesures actuelles et de déterminer si elles favorisent de manière adéquate la bonne gouvernance et les pratiques de due diligence. Au cours du Forum, les participants partagent leurs idées et s'accordent sur les meilleures pratiques, tout en débouchant sur une approche collaborative pour réduire les risques qui affectent l'Afrique.

Placé cette année sous le thème : «Développer des capacités pour minimiser la perception négative sur les services de correspondance électroniques en Afrique: renforcer la conformité, la gouvernance et l'inclusion financière», l'événement a été l'occasion de revenir sur la problématique des risques et la forte exposition des entreprises due notamment à la faible disponibilité des financements, mais aussi au problème de gouvernance.

«Repositionner le continent»

Au moment où l'Afrique poursuit ses objectifs de développement et se mobilise pour une intégration régionale, particulièrement sur le plan économique, Afreximbank pense qu'une gouvernance d'entreprise solide et des pratiques de due diligence, associées au rétablissement des services bancaires correspondants, stimuleront le commerce et la croissance économique de l'Afrique en améliorant le profil de risque du continent.

«Afreximbank a réalisé d'énormes progrès en répondant aux besoins de financement du commerce extérieur du continent. Nous avons mis en place un certain nombre de programmes et d'initiatives pour réunir les institutions financières, les entreprises et les régulateurs africains sur les questions de due diligence relative à la clientèle et de gouvernance d'entreprise afin de tirer des enseignements des meilleures pratiques, repositionner le continent et améliorer son profil de risque», a déclaré Amr Kamel, vice-président exécutif, Développement des affaires et services bancaires aux entreprises chez Afreximbank.

La Banque régionale prhttps://afrique.latribune.fr/admin/opose en effet des programmes comme l'Afreximbank African Correspondent Banking (AFRICORRBANKING) dont le but est d'élargir l'accès des banques africaines aux services de correspondance répondant à leurs besoins. Depuis peu, les entreprises affiliées à Afreximbank peuvent également bénéficier de Mansa Repository Platform, une plateforme numérique de Costumer Due Diligence qui a pour but de «faciliter l'accès à l'information nécessaire pour conduire le processus ''Know your Customer'', la lutte contre le blanchiment d'argent, les évolutions du contre-terrorisme, réduisant ainsi les coûts de conformité dans le commerce africain et les transactions de financement de projet», comme expliqué par Dr Benedict Oramah, président d'Afreximbank lors du lancement de la plateforme en juillet dernier à Abuja.

En matière de gouvernance, les intervenants à ce forum ont pointé les irrégularités et manque d'éthique souvent observable dans la répartition du pouvoir au sein des entreprises africaines, tout en énonçant les bonnes pratiques de séparation de pouvoir entre administrateurs et directeur généraux, la nécessité de replacer l'intérêt des actionnaires au centre de la gestion, entre autres.

Ristel Tchounand

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