Louviers et Val-de-Reuil organisent les «Rencontres Entreprendre avec l'Afrique du 21e siècle»

La communauté d'agglomération Seine Eure organise les 4 et 5 octobre prochains la 3e édition des Rencontres Entreprendre avec l'Afrique du 21e siècle. Quatre-cents participants dont une centaine d'acteurs économiques africains sont attendus.
(Crédits : DR)

Si l'Afrique n'est pas le premier partenaire économique de la Normandie, c'est un continent qui offre pourtant de belles perspectives de développement pour les PME. Convaincu que l'Afrique est une terre de conquête, Bernard Leroy, le président de la Communauté d'Agglomération Seine Eure (Case) invite les entrepreneurs normands à venir rencontrer une centaine d'acteurs économiques africains les 4 et 5 octobre 2018 à Val-de-Reuil et Louviers.

Comment avez-vous eu l'idée de créer sur le territoire Seine Eure des rencontres économiques avec l'Afrique ?

Bernard Leroy : L'élément ou plutôt l'homme déclencheur de cet événement lancé en 2015 c'est Hubert Zoutou. C'est le maire franco-béninois de Boulville. Il a la chance d'avoir sur le territoire de sa commune une pointure de l'économie mondiale, Jean-Hervé Lorenzi. Président du Cercle des économistes, il a créé il y a une quinzaine d'années les Rencontres économiques d'Aix-en-Provence. Ces Rencontres rassemblent aujourd'hui plus de 4 000 personnes. Nous nous sommes inspirés de ce modèle pour créer nos propres Rencontres avec l'ambition d'en faire un rendez-vous national.

«L'Afrique est un bel axe de développement»

Pourquoi avez-vous ciblé l'Afrique qui n'est pourtant pas le premier partenaire économique de la Normandie ?

Si on regarde les perspectives de croissance du PIB des pays africains, c'est très encourageant. Les indicateurs démontrent également qu'il y a toute une génération d'entrepreneurs africains qui ont enclenché une nouvelle dynamique. D'autre part, il est très difficile pour des PME, aussi bien à l'échelle de la Normandie que de la France, d'aborder des marchés comme la Chine ou l'Inde. Il faut beaucoup de temps et de moyens. Pour les PME, l'Afrique est aujourd'hui un bel axe de développement.

Après une pause en 2017, vous reprenez cette année le thème de l'édition 2016 « Nourrir le monde, une ambition partagée par l'Afrique et la France ». Vous n'aviez pas fait le tour du sujet ?

Effectivement, nous avons décidé de l'approfondir. L'enjeu n'est plus aujourd'hui d'importer des matières premières. Nous sommes dans une logique de production, de transformation et de distribution sur place en Afrique. Lors de la première édition, nous avons découvert un chef d'entreprise de Louviers, Jean-Pierre Duhamel. Pendant des années, il a travaillé dans l'agroalimentaire pour des grands groupes internationaux. Il avait constaté que les projets portés par des investisseurs africains à hauteur de 1 ou 2 M € n'étaient pas retenus. Une fois à la retraite, il a créé son entreprise, SIA, qui installe des unités de production de petite taille en Afrique. Il réalise 100% de son chiffre d'affaires en Afrique !

Que viennent rechercher les entrepreneurs africains à ces Rencontres dans l'Eure ?

Deux choses principalement : des partenaires technologiques et l'ouverture de marchés. Je pense à ces producteurs d'ananas qui proposent désormais des produits finis aux normes européennes. Ou encore des agriculteurs de Madagascar présents en 2016 et qui nous avaient présenté la reconversion de 100 hectares en bio car ils savent qu'il y a des débouchés croissants en France.

Et parvenez-vous facilement à convaincre les chefs d'entreprise normands à commercer avec l'Afrique ?

C'est un gros travail de contacts individuels pour déjà les convaincre de venir assister aux Rencontres qui servent aussi à démontrer que sur les plans de la sécurité et de la stabilité politique, ça va beaucoup mieux dans de nombreux pays africains.

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