Botswana : la production de diamants reprend de plus belle

Après un certain recul en 2015, la production de diamants au Botswana devrait dépasser les 20 millions de carats en 2017. Un pic de production qui devrait coïncider avec une hausse de la demande dans le stratégique marché américain qui consomme près de 50% de la production mondiale.
Amine Ater

Le Botswana serait sur la bonne voie pour dépasser cette année, les taux de production de diamants enregistré en 2014. En témoigne, l'optimisme du géant mondial du secteur De Beers, qui s'apprêterait à dépasser ses prévisions de production pour 2017. Un pic attendu qui devrait être soutenu par le redémarrage de l'unité de transformation située dans la ville minière d'Orapa (Centre Est du pays) qui était partiellement à l'arrêt depuis 2015, en raison de la faiblesse de la demande.

Le mastodonte Debswana redémarre

Une situation qui s'est redressée depuis, en témoigne les estimations de Debswana, joint-venture entre le groupe De Beers et le gouvernement botswanais, qui tablent sur une production de 22 millions de carats pour cette année. Une production estimée qui dépasse l'objectif initial de 20,5 millions de carats. Ce regain de production devrait être portée par le complexe d'Orapa, véritable ville-mine dont la moyenne de production est de 18 millions de carats/an, équivalent à 1 milliard de dollars.

En plus d'abriter une des plus importantes mines à ciel ouvert de diamants, cette ville a également pour particularité d'être entièrement administrée par Debswana et est réputée pour être une des localités les plus sûres de la région, étant entièrement entourée de barrières et quadrillées par des patrouilles pour prévenir tout vol de diamants. La joint-venture contrôle l'ensemble de la production en diamants du pays, soit 4 mines qui totalisent une production moyenne de 30 millions de carats (6.000 kg), soit un quart de la production mondiale.

De Beers encore et toujours à la manœuvre

Parallèlement à la hausse de production de Debswana, les ventes globales de diamants ont progressé de 0,3% en 2016, s'établissant à 80 milliards de dollars. Un retour de la croissance qui s'explique par une demande exponentielle aux Etats-Unis, un marché qui représente plus de la moitié des achats mondiaux. Ce qui a permis de compenser les baisses enregistrées en Inde et en Chine. Il n'empêche que De Beers, prévoit une augmentation de la demande en provenance d'Asie pour cette année.

De Beers est, rappelons-le, le doyen de l'industrie des diamants. Le groupe est créé en 1888 par un conglomérat sud-africain, a dominé 90% de la production mondiale en diamants depuis sa création jusqu'en 1980. L'entreprise est aujourd'hui contrôlée à hauteur de 85% par l'Anglo-American Group et l'Etat du Botswana avec 15% des parts. Depuis les années 1980, l'entreprise ne contrôle plus que 40% du marché mondial, avec des implantations en Afrique du Sud, Namibie, Canada ou encore en Russie.

Amine Ater

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