Nigeria : Buhari appelle à la hausse des prix de l'électricité et à la fin des subventions aux hydrocarbures

L'Etat ne serait plus dans la possibilité de maintenir le système de subventions aux hydrocarbures.
(Crédits : Afreximbank)

L'augmentation des prix de l'électricité au Nigeria et la libéralisation du secteur des hydrocarbures ont été des décisions cruciales prises en début d'année, a déclaré lundi le président Muhammadu Buhari. Depuis plusieurs années, les partenaires financiers multilatéraux n'ont cessé de demander au Nigeria de supprimer les lourdes subventions aux carburants, de modifier les tarifs de l'électricité qui ont maintenu les prix relativement bas et de mettre fin au système de taux de change multiples adopté par les autorités financières du pays.

Le mois dernier, des sources rapportées par Reuters avaient indiqué qu'un prêt de 1,5 milliard de dollars de la Banque mondiale - dont le pays avait grand besoin - a été retardé en raison des inquiétudes suscitées par ces réformes.

Mars 2020, le gouvernement annonçait un nouveau mécanisme de fixation des prix qui, selon lui, maintiendrait son contrôle, mais permettrait aux prix d'évoluer avec le marché et éliminerait les subventions. La semaine dernière, les prix à la pompe ont atteint un niveau record, quelques jours seulement après la hausse des prix de l'électricité.

« Il n'y a aucune disposition pour les subventions des carburants dans le budget révisé de 2020, simplement parce que nous ne pouvons pas nous le permettre, si des dispositions raisonnables doivent être prises pour la santé, l'éducation et d'autres services sociaux. Nous n'avons tout simplement plus le choix », a déclaré le président Buhari.

2,63 milliards de dollars de subventions aux hydrocarbures

Les prix abordables du carburant sont considérés par beaucoup de Nigérians comme un avantage dans un pays riche en pétrole. Une tentative de l'ancien président Goodluck Jonathan d'éliminer les subventions avait échoué après les émeutes qui avaient suivie.

Le plus grand producteur de pétrole d'Afrique dépensait 1 000 milliards de nairas (2,63 milliards de dollars) par an pour subventionner les hydrocarbures, mais le crash mondial des prix du pétrole a rendu la suppression des subventions « inévitable », a déclaré le ministre du Pétrole la semaine dernière, ajoutant que le pays ne fixait plus le prix des carburants.

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