AMDIE, une méga-agence sur tous les fronts pour promouvoir le « made in Morocco »

Fruit de la fusion de trois structures publiques, l'Agence marocaine de développement des investissements et des exportations apporte aujourd'hui une vision globale et répond à un besoin particulier à l'échelle entreprises.
Hicham Boudraâ, directeur général par intérim de l'AMDIE, lors de sa participation le 30 juin dernier, au Digital Forum de La Tribune Afrique.
Hicham Boudraâ, directeur général par intérim de l'AMDIE, lors de sa participation le 30 juin dernier, au Digital Forum de La Tribune Afrique. (Crédits : LTA)

Fin 2017, le gouvernement marocain décide la fusion de trois structures qui sont alors sous la tutelle du ministère du Commerce et de l'industrie : le Centre marocain de promotion des exportations (CMPE) ; l'Agence marocaine de développement des investissements(AMDI) ; et l'Office des foires et des expositions de Casablanca (OFEC). De cette fusion va naître l'AMDIE, l'Agence marocaine de développement des investissements et des exportations.

Aujourd'hui une sorte de superstructure, sa mission principale est d'abord de mettre en œuvre la stratégie de l'Etat marocain en matière de développement, d'incitation et de promotion des investissements nationaux et étrangers ainsi que des exportations des produits et services, à l'exception de certains secteurs comme l'agriculture ou le tourisme.

« Par le passé, les donneurs d'ordres ou les investisseurs devaient passer par des établissements séparés et n'avaient pas de visibilité. Donc, en fusionnant Maroc Export, l'AMDI et l'OFEC, nous sommes arrivés à un mode de fonctionnement "banque d'affaires" », explique Hicham Boudraâ, directeur général par intérim de l'AMDIE, lors de sa participation, le 30 juin dernier, au Digital Forum de La Tribune Afrique.

La nouveauté en termes stratégiques pour l'agence, pôle stratégique qui promeut à la fois l'attractivité économique du Royaume et le « made in Morocco », est qu'elle réussit aujourd'hui un réel deal making et à bâtir des business cases concrets capables d'apporter une vision globale et réponde à un besoin particulier à l'échelle entreprises, ajoute Boudraâ, financier de formation, avec une longue carrière dans le secteur privé, notamment dans l'industrie.

Ce repositionnement en méga-agence apportera d'ailleurs vite ses fruits: en l'espace de cinq ans, nous sommes passés de trois agences qui avaient une vision assez large et transverse sur les milieux économiques national et international, vers une méga-agence qui cible les systèmes intégrés marocains, notamment dans le secteur industriel.

Lire aussi : Au Maroc, le roi Mohammed VI appelle à la création d'un fonds d'investissement stratégique

Dans celui des énergies, il vient d'accapare 33% des investissements approuvés le 24 juin dernier par la Commission des investissements, avec un montant qui s'élève à 7,72 milliards de dirhams (environ 662 millions d'euros).

Les « E-b2b de l'agro-industrie africaine»

A la 4e position au niveau africain en matière d'attractivité des IDE et la 5e sur la liste des pays exportateurs du continent, juste avant la crise pandémique, le Maroc, via l'AMDIE, est tourné vers de nouveaux horizons en termes de business. Fin juillet dernier, la méga-agence lance un concept inédit : les «E-b2b de l'agro-industrie africaine», un événement d'affaires entièrement dématérialisé pour accompagner la relance post-Covid à l'export des entreprises marocaines.
Avec plus de 200 opérateurs économiques en provenance de sept autres pays du continent (Bénin, Burkina Faso, Côte-d'Ivoire, Ghana, Mali, Mauritanie et Sénégal), l'objectif de ses rencontres est de favoriser et promouvoir la prospection d'opportunités commerciales sur les marchés africains au profit des acteurs l'agro-industrie marocaine, dans un contexte économique global marqué par la relance économique post-Covid-19. Entièrement digitalisée à travers une plateforme numérique dédiée, l'opération entre dans le cadre du dispositif opérationnel d'accompagnement à la relance post-Covid19 à l'export des entreprises marocaines, à travers l'outil digital.

L'AMDIE envisage déjà d'étendre cette initiative à plusieurs autres industries sectorielles à fort potentiel à l'export sur le marché continental. La preuve que le continent africain reste le marché de l'avenir pour le « made in Morocco ».

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