Hydrocarbures : les majors du secteur pourraient retourner en Somalie

En dépit d’un climat sécuritaire délétère, la Somalie maintient son plan de développement du secteur pétrolier. Le pays d’Afrique de l’Est espère attribuer quinze blocs offshores dont l’ouverture des soumissions est attendue d’ici la fin de l’année. Le pays annonce un retour des compagnies pétrolières, notamment Shell et Exxon Mobil.
En Somalie, les premières attributions de licences sont attendues au cours du premier trimestre de 2020, sur un périmètre qui exclue la zone en litige avec le Kenya voisin.
En Somalie, les premières attributions de licences sont attendues au cours du premier trimestre de 2020, sur un périmètre qui exclue la zone en litige avec le Kenya voisin. (Crédits : DR.)

La guerre civile somalienne enclenchée dès 1991 a plongé le pays dans un chaos politique et sécuritaire. Sur le plan économique, le désastre est encore plus grave, avec la cessation des activités dans plusieurs secteurs, notamment des hydrocarbures. Plus de deux décennies plus tard et avec le climat d'une presque accalmie, un regain de confiance semble resurgir chez les investisseurs étrangers. Un scénario confirmé par le gouvernement qui vient d'annoncer, ce vendredi 28 juin, un probable retour de Royal Dutch Shell et d'Exxon Mobil sur le marché local. Deux majors pétroliers qui ont déjà des participations dans des blocs sans activités depuis le début de la guerre civile.

Ce retour envisagé avant le lancement d'un appel d'offres public prévu à la fin de l'année serait un pas décisif vers la résolution de la crise du secteur pétrolier à l'arrêt depuis plus de 20 ans.

Une nouvelle loi pour le pétrole somalien

En mai dernier, les autorités somaliennes avaient décrété une loi réglementant le partage des revenus pétroliers, avec l'objectif de relancer le secteur. Les termes de cette loi stipulent que le gouvernement central somalien conservera 55% des revenus de la future production pétrolière en mer, tandis que les Etats régionaux se partageront le reste. Pour la production de pétrole à terre, le gouvernement fédéral somalien conservera 30% des revenus, les États régionaux et leurs communautés vont se répartir les parts restantes. Ces derniers peuvent décider de manière indépendante de la gestion des recettes. Le communiqué du ministère du Pétrole explique que le pays travaille toujours à établir les termes commerciales pour les sociétés qui exploiteront les blocs pétroliers.

Lire aussi : Corne de l'Afrique : l'Erythrée, l'Ethiopie et la Somalie font un nouveau pas vers la consolidation de la paix et de la stabilité

La nouvelle série de licences en Somalie offre 15 blocs offshores sur une superficie de 75 000 Km2. Les premières attributions de licence sont attendues au cours du premier trimestre de 2020, sur un périmètre qui exclue la zone de litige avec le Kenya voisin : Nairobi reproche à Mogadiscio d'avoir ouvert à la concurrence des blocs situés dans ses eaux territoriales. De son côté, la Somalie estime que ce territoire lui revient de droit. Depuis 2014, l'affaire a été portée devant la Cour internationale de justice (CIJ).

Pour rappel, la Somalie n'est pas dans la liste des pays africains producteurs de pétrole, mais les données disponibles font étant d'importantes réserves qui pourraient transformer la structure économique de ce pays, parmi les plus pauvres au monde.

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