Ramaphosa veut assouplir la procédure d'obtention des visas pour relancer l'économie

Par La Tribune Afrique  |   |  354  mots
(Crédits : Reuters)
Le gouvernement sud-africain envisage assouplir la procédure d'obtention des visas, a annoncé cette semaine, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa. Selon le chef de l'Etat Arc-en-ciel, cette mesure entre dans le cadre d'un plan de relance économique.

L'Afrique du Sud veut attirer beaucoup plus de visiteurs. Le président Cyril Ramaphosa a annoncé cette semaine que son pays va assouplir la procédure d'obtention de visas. La nouvelle mesure est contenue dans le nouveau plan de relance économique que le chef de l'Etat sud-africain a présenté à Pretoria cette semaine. Il a expliqué que dans les mois à venir, des changements interviendront en matière de la réglementation sur les voyages. Il s'agira par exemple, a indiqué Ramaphosa, de réviser la liste des pays dont les ressortissants doivent avoir un visa pour entrer en Afrique du Sud. La réforme permettra de stimuler le tourisme qui est l'un des secteurs prioritaires pour la relance de l'économie de la nation Arc-en-ciel. «Le tourisme continue d'être un excellent créateur d'emplois et grâce à ces mesures, nous sommes convaincus que beaucoup plus de touristes visiteront l'Afrique du Sud», a déclaré Ramaphosa.

Cette réforme annoncée par Pretoria vient répondre à la plainte de plusieurs grands pays qui se sont vus confrontés aux difficultés imposées par la procédure d'obtention de visas en Afrique du Sud. C'est le cas de la Chine dont le chef de l'Etat, Xi Jinping avait exprimé son malaise vis-à-vis de cette procédure qui a été endurcie en 2014.

Une réorientation nécessaire

Cette réorientation qu'envisage le gouvernement sud-africain semble être une nécessité, vu qu'elle intervient dans un contexte de difficultés économiques que traverse le pays. L'économie est entrée en récession au terme du second trimestre 2018, conséquence de la croissance négative du PIB enregistrée sur cette période. Le PIB a effectivement accusé un recul de 0,7% au second trimestre alors qu'un recul de 0,6% avait été prévu. Au trimestre précédent, elle a plutôt enregistré une contraction de 2,6%.

Sur le plan social, le pays fait face à une aggravation des déficits sociaux. Le chômage touche aujourd'hui près de 30% de la population active alors que la pauvreté frappe quasiment la moitié d'une population sud- africaine (56 millions de personnes).