Burkina Faso : la Banque mondiale apporte 235 milliards Fcfa de nouveaux financements

En visite au Burkina Faso, le nouveau vice-président Afrique de la banque mondiale, Hafez Ghanem, a signé avec le gouvernement 3 nouveaux accords de financement pour un montant de 450 millions de dollars soit environ 235 milliards de Fcfa. Ces nouveaux financements qui sont destinés aux secteurs de l’eau, de la santé et de l’enseignement, s’inscrivent dans le cadre du cadre du partenariat entre la Banque et le Burkina pour la période 2018-2023 et qui vise à stimuler une croissance inclusive et créatrice d’emplois.
Lors de sa visite à Ouagadougou, le vice-président Afrique de la Banque mondiale, Hafez Ghanem, a été réçu en audience par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.
Lors de sa visite à Ouagadougou, le vice-président Afrique de la Banque mondiale, Hafez Ghanem, a été réçu en audience par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. (Crédits : DR)

C'est avec tous les honneurs que le nouveau vice-président pour la région Afrique de la Banque mondiale, Hafez Ghanem, a été accueilli par les autorités burkinabés lors de son séjour, du 21 au 23 Août à Ouagadougou. Il faut dire que l'économiste égyptien qui a pris fonction en juillet dernier, n'est pas venu les mains vides pour cette visite qui a été l'occasion pour la Banque mondiale et le Burkina de passer en revue leur coopération mais aussi de signer de nouveaux accords de financements pour la mise en œuvre de nouvelles opérations dans le pays. C'est dans ce cadre et en marge de ses entretiens avec le président Roch Marc Christian Kaboré, du premier ministre Paul Kaba Thiéba et de la ministre de l'Economie et des finances, Roselyne Coulibaly, le vice-président Afrique de la Banque mondiale a assisté à la signature d'accords de financement d'un montant total de 470 millions de dollars, soit environ 235 milliards Fcfa en faveur du pays.

Selon les détails donnés par le gouvernement burkinabé, le premier accord est un financement du Projet d'appui à l'enseignement supérieur (PAES) par un Don d'un montant de 70 millions USD, soit environ 35 milliards de Fcfa. Il vise comme objectif, sur une période de 5 ans, « le renforcement des institutions d'enseignement supérieur afin d'en améliorer l'accès et de fournir une éducation de qualité dans des domaines prioritaires tels que l'agriculture, l'agroalimentaire, la logistique associée à la chaîne de valeur, la formation entrepreneuriale, le commerce, les sciences de la santé, la promotion de la formation des enseignants aux pratiques modernes d'enseignement des mathématiques et des sciences pour le développement ».

Le second accord est relatif au financement du Programme d'approvisionnement en eau et d'assainissement d'un montant total de 300 millions USD, soit environ 150 milliards de Fcfa. Il est composé d'un don de l'IDA d'un montant de 50 millions USD, soit environ 25 milliards de Fcfa et d'un crédit « Scale Up Facility », d'un montant de 250 millions USD, soit environ 125 milliards de Fcfa. L'objectif de ce programme de 5 années également est d'améliorer l'accès aux services d'approvisionnement en eau et d'assainissement dans les zones ciblées.

Le troisième accord est quant à lui relatif au financement du Projet de renforcement des services de santé (PRSS) par des dons d'un montant total 100 millions USD soit environ 50 milliards de Fcfa composés d'un don IDA d'un montant de 80 millions USD, soit environ 40 milliards de Fcfa et d'un don du Global Financing Facility (GFF) d'un montant de 20 millions USD, soit environ 10 milliards de Fcfa. Son objectif est d'améliorer la qualité et l'utilisation des services de santé en accordant une attention particulière à la santé des mères, des enfants et des adolescents, à la nutrition et à la surveillance des maladies.

Nouveau cadre de partenariat en soutien à la croissance

Au cours de la visite, l'équipe de la Banque mondiale a eu plusieurs séances de travail avec le gouvernement burkinabé sur l'état ainsi que les perspectives de coopération entre les deux parties dans le sillage de la mise en œuvre du Plan National de Développement Economique(PNDES). Le plan de développement des autorités de Ouagadougou bénéficie en effet d'un accompagnement important de l'institution financière internationale, qui s'est engagée à hauteur de 3,8 milliards de dollars soit environ 1900 milliards de Fcfa, lors de la conférence des donateurs qui s'est tenue à Paris en décembre 2016. Le portefeuille actuel que gère l'institution de Bretton Woods au profit du Burkina est constitué de trente-cinq opérations pour vingt-huit projets pour un volume total de 1 869,52 millions USD, dans les domaines de la santé, de l'éducation, des infrastructures, de l'agriculture et de l'hydraulique et de l'énergie. La signature des nouveaux accords fait passer le nombre d'opérations à une quarantaine au profit d'une trentaine de projets pour un volume total de 2 339,52 millions de dollars.

Il convient de rappeler qu'en juillet dernier, le groupe de la Banque mondiale a adopté un nouveau cadre de partenariat en faveur du Burkina Faso. La stratégie qui sera étalée pour la période 2018-23 est adossé à un financement de plus de 2,2 milliards de dollars et s'articule autour de quatre piliers : créer des emplois et stimuler la croissance, renforcer le capital humain, développer la protection sociale et améliorer la gouvernance économique et la participation citoyenne. « Les objectifs du Groupe de la Banque mondiale et ceux du PNDES sont concordants. Ce cadre aidera le Burkina Faso à accélérer la transformation structurelle de son économie afin de créer des emplois productifs et à relever ses défis de développement », avait indiqué à cette occasion, Pierre Laporte, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire et le Togo.

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