Le processus de nationalisation de la South African Reserve Bank (SARB, Banque centrale d'Afrique du Sud), est de nouveau au cœur de l'actualité en Afrique du Sud. Cette semaine, le chef du parti des combattants pour la liberté économique (EFF), Julius Malema, a présenté au parlement sud-africain un projet de loi visant à atteindre cet objectif. D'après une copie du projet de loi rendue publique par le Parlement sud-africain sur son site web, si elles passent, la loi proposées « ferait de l'État le seul détenteur des actions de la banque » et « prévoirait la nomination de certains administrateurs par le ministre des Finances ».
La nouvelle loi mettrait fin à une situation atypique comparée à celle qui prévaut dans la plupart des pays et qui dure depuis 1921, année de la création de la SARB, majoritairement détenue par des intérêts privés. Sollicités sur la question, les responsables de la Banque, avaient déclaré que tout changement de propriété n'affecterait ni le mandat ni l'indépendance de l'institution.
L'ANC comme un probable appui de l'EFF
Avec les anciennes dispositions, les privés, la plupart actionnaires, détiennent le pouvoir de voter pour nommer sept des dix membres du conseil d'administration de l'institution. Une « anomalie historique » selon l'African National congress (ANC) qui en décembre 2017 avait suggéré de passer à une pleine propriété de la banque.
Lors d'une conférence de presse en fin d'année dernière, le parti le plus puissant en Afrique du Sud avait exprimé son mécontentement vis-à-vis de cette situation de la SARB. Mais trois mois plus tard, alors qu'il avait introduit une motion pour débattre de la question au Parlement, l'ANC s'était rétracté, arguant qu'il fallait approfondir la discussion en interne mais aussi avec les principales parties prenantes.
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