Egypte  : une future zone franche dans le sud du Sinaï

L'Egypte établira sa onzième zone franche à Nuweiba dans le Sinaï. Les zones franches du pays, grandes pourvoyeuses d'emplois, représentent près du quart des exportations du pays. Le projet intervient alors que le pays, soutenu par le FMI, a entamé un plan de réformes basé sur l'austérité.
Les 11 zones franches, aujourd'hui en activité en Egypte, représentent 24% des exportations totales du pays et fournissent jusqu'à 1 million d'emplois directs et indirects.
Les 11 zones franches, aujourd'hui en activité en Egypte, représentent 24% des exportations totales du pays et fournissent jusqu'à 1 million d'emplois directs et indirects. (Crédits : Reuters)

L'Egypte -dont le président Abdel Fattah al-Sissi vient d'être réélu pour un second mandat- envisage d'établir une zone économique libre dans la ville côtière de Nuweiba, dans la province de Sinai, à l'est de la capitale Le Caire. L'annonce a été faite par la ministre égyptienne de l'Investissement et de la coopération internationale, Sahar Nasr, le 31 mars dernier dans un communiqué.

«Le gouvernement a décidé d'établir la zone franche dans le cadre d'un plan de développement global pour le Sinaï qui implique des investissements domestiques et arabes», a-t-elle déclaré en soulignant que l'établissement de la zone économique libre de Nuweiba porterait à 11 le nombre de zones franches dans le pays, ajoutant que les zones franches en Egypte représentent 24% des exportations totales du pays et fournissent jusqu'à 1 million d'emplois directs et indirects.

Les opérateurs installés dans la zone auront droit à une exonération fiscale de 50% du coût d'investissement de leurs projets pour trois ans, renouvelables par approbation gouvernementale. La future zone économique franche sera établie sur une période de deux ans, selon une déclaration du gouverneur du sud du Sinaï, Khaled Fouda, lequel a précisé à la presse que «les études de faisabilité ont montré qu'elle pourrait fournir 14 000 opportunités d'emploi et générer des revenus annuels d'environ 1 milliard de dollars». Des initiatives qui interviennent dans un contexte de relance économique.

Un programme strict de réformes économiques

Conséquence du «printemps arabe», l'Egypte a souffert de l'instabilité politique et de problèmes sécuritaires qui ont déstructuré des secteurs clés comme le tourisme, et plombé l'économie qui a pâti de la récession au cours des dernières années. Pour renouer avec la croissance, le pays des Pharaons a établi un plan de réformes, soutenu par un prêt de 12 milliards de dollars du FMI.

En difficulté pour financer son budget, le pays s'est tourné pour la énième fois vers l'institution de Bretton Woods. Le FMI a accédé à la demande à condition que l'Egypte établisse un régime de change flottant, où le cours de sa monnaie est déterminé par les marchés. Dans le cadre de ce plan de relance économique, le pays a entamé à la fin de l'année 2016 une flottaison de la livre égyptienne, comme première étape d'un programme strict de réformes économiques de trois ans basé sur des mesures d'austérité, des réductions de la subvention aux produits énergétiques et des hausses d'impôts.

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