C'est une visite officielle de travail chargée de symboles qu'entreprend, à partir de ce 20 février et pour trois jours, le nouveau président libérien en France. Pour sa première visite officielle en Europe, Georges Weah a en effet choisit l'hexagone quelques jours seulement après sa première visite d'Etat au Sénégal et un séjour privé durant le weekend au Maroc.

Le président libérien est attendu pour un déjeuner de travail ce mercredi avec son homologue français Emmanuel Macron qui l'a spécialement invité au lendemain de son élection et selon la présidence française, les deux chefs d'Etats vont évoquer plusieurs sujets d'intérêts communs. Il s'agit notamment des « défis auxquels le Liberia fait face, en particulier la croissance économique et l'emploi de la jeunesse et du rôle du sport comme facteur de développement ». Pour l'Elysée qui se réjouit du choix du président libérien, cette visite sera aussi « l'occasion pour le président de la République d'amorcer un partenariat avec un président qui incarne la nouvelle génération de chefs d'Etat avec qui la France souhaite refonder les relations entre la France, l'Europe et l'Afrique ». Le président libérien profitera également de son séjour pour rencontrer d'importantes personnalités françaises et surtout les chefs d'entreprises à qui il exposera les opportunités d'investissement de son pays.

Symboles et enjeux

En France, le président libérien vient en terrain connu puisque c'est dans l'hexagone qu'il a passé une bonne partie de sa carrière de footballeur au milieu des années 90. Il y détient d'ailleurs la nationalité française, comme américaine, tout comme son fils qui continue d'évoluer dans son ancien club, le PSG. Autant de symboles pour l'ancien ballon d'or mais aussi une fenêtre sur laquelle la France entend miser pour « refonder ses relations » avec les pays du continent. C'est aussi l'autre enjeu de ce déplacement qui intervient quelques jours après l'inscription du Libéria, au même titre que la Gambie, sur la liste des pays africains prioritaires de l'aide au développement.

Des opportunités pour le président libérien qui a placé son mandat sous le signe de l'espoir alors que son pays est confronté à une situation économique assez difficile à laquelle se greffent une amplification des attentes sociales. La nouvelle dynamique des relations franco-libériennes pourraient ainsi booster les échanges commerciaux entre les deux pays. En 2016, ces derniers avaient s'élevaient à 44 millions d'euros selon les statistiques des Douanes françaises.