Côte d'Ivoire  : un mécanisme d'appui à l'investissement pour séduire la diaspora

Le gouvernement ivoirien projette la mise sur pied d'un mécanisme d'appui à l'investissement pour susciter l'intérêt des Ivoiriens de l'étranger. Aujourd'hui, le poids de la diaspora reste important puisqu'elle représente 5% de la population et 1,1% du PIB ivoirien.
Le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, lors de l'ouverture des travaux de la seconde édition du Forum de la diaspora ivoirienne, le 22 mai 2017 à Abidjan.

Le gouvernement ivoirien veut impliquer davantage les Ivoiriens de l'étranger dans le développement économique du pays. Issiaka Konaté, directeur général de la Direction générale des Ivoiriens de l'extérieur (DGIE) a déclaré, en marge de la présentation du bilan de son département, ce 2 novembre, que l'Etat envisage la mise en place d'un mécanisme d'appui à l'investissement de la diaspora ivoirienne et qu'une étude scientifique a déjà été réalisée dans ce sens.

«Nous avons retrouvé avec les Ivoiriens de l'extérieur beaucoup de projets intéressants qui peuvent créer des emplois. Mais faute de financements, ces Ivoiriens de l'extérieur peuvent avoir du mal à mettre en place ces différents projets. Et donc, notre ambition, c'est de mettre en place un dispositif d'appui à ce genre d'investissements afin que ces investissements productifs puissent bénéficier à la Côte d'Ivoire», a déclaré le patron de la DGIE.

Ce mécanisme est destiné à appuyer tous les Ivoiriens de la diaspora porteurs d'un projet créateur d'emplois et plus généralement, ceux proposant des projets qui peuvent s'insérer dans le cadre du Plan national de développement, comme le précise Konaté.Pour réaliser ce projet de mécanisme, le patron de la DGIE a annoncé la tenue prochaine d'une consultation avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) afin d'assurer la viabilité de cet outil d'investissement.

Par ailleurs, Issiaka Konaté a déclaré qu'il était important de mettre en place un plan de retour de la diaspora afin de définir les rôles de tous les acteurs impliqués. A ce projet justement, le responsable de la DGIE a expliqué qu'un site de la cartographie de la diaspora ivoirienne était en cours de réalisation avec l'aide de l'OIM et devrait, à terme, donner accès à des données fiables sur les Ivoiriens de l'étranger. «Ce site va nous permettre de recenser les différentes associations avant de leur proposer une méthode de regroupement», a encore précisé Konaté, conscient du poids véritable de la diaspora.

1,1% du PIB pour 1,5 million de personnes

Installée aux quatre coins du monde et particulièrement en Europe et aux Etats-Unis, la diaspora ivoirienne a un poids non négligeable à la fois dans l'économie ivoirienne et sur le plan démographique. D'après la DGIE, elle représente 1,1% du PIB ivoirien et 5% de la population.

«Nous avons une diaspora très variée de plusieurs profils scientifiques, de personnes d'excellent niveau. Ce sont ces personnes-là auxquelles nous faisons appel, de sorte que même si elles ne prennent pas la décision de revenir -parce qu'une décision de retour, c'est une décision réfléchie-, elles fassent un retour circulaire ; qu'elles reviennent régulièrement, qu'elles restent attachées fondamentalement à leur pays. Il faut que cette diaspora voie de quelle manière elle peut mieux aider son pays», a expliqué Issiaka Konaté.

Créée en 2013, deux ans après l'arrivée au pouvoir du président Alassane Dramane Ouattara qui a multiplié les initiatives pour intéresser cette diaspora, la DGIE développe aujourd'hui des stratégies et déploie de multiples activités afin d'installer des ponts solides avec les ressortissants ivoiriens.

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Commentaires 2
à écrit le 08/08/2019 à 15:39
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Nous sommes une entreprise légalement constituée en CI. Nous souhaiterions nous lancer très prochainement dans le domaine de la mécanique auto et industrielle ( formation et emplois directe ). Nous disposons déjà des fondamentaux que sont le site d...

à écrit le 05/11/2017 à 12:53
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Très bonne inititiative. Il faudrait aussi que ceux qui ont bénéficié de bourses d'études rentrent chez eux en Afrique pour respecter leur contrat d'origine et effectivement aider au développement de leur pays :-)

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