Afrique du Sud : les Gupta soldent leurs actifs

La pression qui se poursuit sur les Gupta depuis novembre 2016 semble pousser ces derniers au profil bas. En effet, le clan vient de se séparer coup sur coup de plusieurs actifs qu’il détenait dans le charbon et les médias. Des activités en partie récupérées par des proches du clan Zuma, notamment son fils.
Amine Ater

Les critiques ciblent la famille Gupta depuis 2016 semblent avoir poussé le clan à faire profil bas. Preuve en est, la vente annoncée par Oakbay Investments (contrôlé par les Guptas) de ses opérations dans le marché du charbon à Charles King SA pour 224 millions de dollars (2,97 milliards de rand). Oakbay vient rappelons-le de perdre son action en justice face aux plus importantes banques du pays qui visaient à empêcher ces derniers de clôturer leurs comptes.

Ce désengagement d'Oakbay, s'inscrit dans le même mouvement de retrait qui a poussé les Gupta à se séparer de Tegeta Exploration & Resources. Une entreprise qui contrôlait les mines de charbon Optimum et Koornfontein ou encore le terminal charbonnier de Richard Bay. Le site d'Optimum a été récupérer par Duduzane Zuma, fils du président Jacob Zuma pour plus de 162 millions de dollars (2,15 milliards de rand) grâce au soutien de Glencore.

La pression atteint même l'Inde

Oakbay s'est également séparé de ses actifs dans le secteur des médias le 21 août dernier. Des parts récupérées par Mzwanele Manyi, un proche du clan Zuma et ancien porte-parole. Ce dernier a déboursé un peu plus de 33 millions de dollars (450 millions de rands) pour reprendre le journal New Age et la chaîne de télévision ANN7. En plus de devoir faire face à la fermeture prochaine de ses comptes dans les principales banques sud-africaines, Oakbay doit faire face à un mouvement similaire de l'autre côté de l'Océan Indien.

La banque indienne, Baroda dernier établissement de poids qui offre des services financiers aux entreprises Gupta vient d'annoncer son intention de clôturer les comptes du clan qu'elle gère. Un coup fort pour la famille qui a prévenu qu'une telle décision mettrait en danger les emplois de plus de 7.500 personnes travaillant pour les entreprises liées au clan. La banque indienne a comme les 4 plus importantes banques sud-africaine justifiée sa décision, par des risques sur sa réputation et des préoccupations réglementaires.

Amine Ater

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