Burkina Faso : les fonctionnaires ne seront plus payés en cash

A partir du 1er octobre prochain, les agents publics de l’Etat seront payés par virement bancaire. Le gouvernement burkinabé a en effet décidé la bancarisation intégrale des salaires, une mesure qui permettra de sécuriser les paiements de l’Etat et renforcer l’inclusion bancaire dans le pays.

C'est une époque qui est en train d'être révolue au Burkina Faso avec la fin des paiements des salaires en cash pour les fonctionnaires et autres agents de l'Etat. Le gouvernement burkinabè a en effet décidé d'acter la bancarisation intégrale des salaires des agents publics de l'Etat à compter du 1er octobre prochain.

A travers un communiqué signé par Hadizatou Rosine Coulibaly, ministre en charge de l'Economie, des finances et du développement, les agents publics de l'Etat payés en espèces ou «billetage» ont été informés qu'un dispositif de réception et de traitement de dossiers de domiciliation de salaire est mis en place, à titre exceptionnel, au niveau de la Direction de la solde et des directions régionales du Budget afin qu'elles puissent transmettre leurs références de compte de domiciliation de salaire. L'opération, qui devrait être bouclée d'ici la fin du mois de septembre, permettra également la mise à jour de leurs adresses bancaires.

Dans le même cadre de la bancarisation intégrale du salaire des agents publics de l'Etat, le gouvernement burkinabé a annoncé qu'à compter du 1er septembre 2017, «le mandatement du premier salaire sera conditionné à la production préalable d'un dossier de domiciliation de salaire».

Inclusion financière

Selon les explications données par le ministère, ces mesures s'inscrivent dans le cadre de «la sécurisation des paiements effectués par l'Etat». Toutefois, cette décision permettra d'accroître le taux de bancarisation du pays, car bien que les fonctionnaires burkinabés recourent aux banques pour domicilier leurs salaires, ils sont encore nombreux à percevoir leur salaire en espèces. C'est le cas d'ailleurs dans plusieurs pays de la sous-région, ce qui explique dans une certaine mesure le faible taux de bancarisation dans la zone UEMOA. Au Burkina, celui-ci avoisine actuellement les 15%, même s'il est relativement plus important que dans d'autres pays voisins.

La décision du gouvernement burkinabé constitue donc une bonne nouvelle pour la dizaine d'établissements bancaires implantés dans le pays, surtout avec l'effet d'entrainement attendu pour le reste de la population. Avec un taux élargi de bancarisation de 30,1% en 2015, le gouvernement ambitionne de le porter à 35% en 2020.

Le pays compte plus de 90 000 agents publics et ces dernières années, le Burkina a dû prendre des mesures pour faire face à l'explosion de sa masse salariale. Après le recensement administratif de 2012, l'adoption de l'inscription biométrique en 2013, les autorités se sont engagées dans un vaste chantier visant à améliorer le processus de gestion et de contrôle de la paie à travers une plus grande utilisation des outils informatiques pour notamment renforcer l'automatisation des paiements des salaires. En 2015, une opération spéciale de paiement en espèces avait été lancée afin d'identifier les «travailleurs fantômes et autres paiements irréguliers».

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Commentaires 2
à écrit le 22/07/2019 à 21:11
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Précédemment, j'avais posé cette même question à la rédaction. Et elle est restée sans suite. Alors je réitère ma question : quelle est la différence entre une sous-region et une région ?

à écrit le 22/07/2019 à 21:11
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Précédemment, j'avais posé cette même question à la rédaction. Et elle est restée sans suite. Alors je réitère ma question : quelle est la différence entre une sous-region et une région ?

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