Mali : premier tour de manivelle pour la relance économique

La première édition de la «Rentrée économique», organisée ce 23 mai à Bamako par les autorités maliennes, a tenu toutes ses promesses. Décideurs politiques et acteurs économiques y étaient au rendez-vous pour mener des réflexions autour des futures stratégies de la relance économique dans le pays.
Créé en 1980, le Conseil du patronat malien compte aujourd'hui quelque 40 groupements Professionnels et 7 conseils régionaux.

Le palais de Koulouba à Bamako était très animé ce 23 mai. Sous le patronage du président Ibrahim Boubacar Keita (IBK), acteurs économiques et décideurs politiques s'y étaient retrouvés à l'occasion de la 1ère édition de la «Rentrée économique», un évènement d'envergure organisée par le gouvernement.

Ce rendez-vous, premier du genre, ambitionne de poser les bases d'une relance économique dans un environnement assaini qui puisse permettre aux entreprises du pays de se mettre à la taille de leurs homologues de la sous-région, d'offrir l'occasion aux décideurs politiques et aux partenaires au développement de mener des réflexions permettant d'aboutir à des réformes majeures et indispensables pour la relance économique, et d'intensifier la lutte contre le chômage des jeunes en promouvant par la création d'entreprises. Des objectifs que partage le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) et son président Mamadou Sinsy Coulibaly.

Dans son intervention, celui-ci a expliqué que cette initiative devrait permettre aux acteurs économiques et politiques, mais aussi aux partenaires en développement de chercher les moyens efficaces pour une relance économique «fiable».

«La ''Rentrée politique'', rencontre que nous souhaitons voir inscrite désormais dans l'agenda des décideurs politiques, se veut être un espace d'échanges visant à mettre les questions économiques au centre des préoccupations nationales. Car nul ne peut contester le fait que tout est lié à l'économie», a déclaré le chef du patronat malien.

Hôte de la rentrée économique 2017, le président IBK a pour sa part déclaré que cette rencontre est «un plateau idéal» autour duquel les participants doivent échanger sur des questions économiques urgentes et adresser des «recommandations pertinentes» afin d'assurer la croissance économique du Mali. Le président malien n'hésitera pas à promettre de tout mettre en œuvre pour que les entreprises maliennes soient désormais capables de soutenir la concurrence dans la sous-région.

Le secteur privé sollicité

Le gouvernement malien est convaincu que la relance économique ne se fera qu'avec un secteur privé à fort potentiel. «Nous restons convaincus que le secteur privé a un rôle prépondérant à jouer dans cette recherche de paix et de stabilité», a déclaré Mamadou Sinsy Coulibaly, tout en ajoutant que le secteur privé, «premier et principal créateur d'emplois» jouera son rôle pour atteindre «cet ambitieux» objectif, à condition qu'un certain nombre de préalables soit assuré, notamment les réformes que décidera le gouvernement pour cette relance économique.

Le président du patronat a également ajouté que la «Rentrée économique» a été l'occasion de discuter les thématiques urgentes, à savoir, «l'emploi et la formation professionnelle, ainsi que la commande publique». La première thématique vise à préparer,  entre le gouvernement et le secteur privé, un projet de création de quelque 200 000 emplois pour contrer le chômage des jeunes. L'action gouvernementale ne devrait pas s'arrêter à ce niveau : les commandes publiques devraient également appuyer le secteur privé malien afin qu'il génère davantage de revenus et être mieux outillé pour faire face à la concurrence dans la sous-région.

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