Les députés de la CEDEAO organisent la charge contre les flux financiers illicites

La capitale nigérienne, Niamey accueille depuis le début de la semaine des parlementaires d'Afrique de l'Ouest réunis en conclave dans le cadre de la lutte contre les flux financiers illicites. Regroupés au sein de la Waapac (West Africa Association of Public Accounts Committes), les Parlementaires de la CEDEAO entendent définir le rôle qui est le leur dans le combat contre un fléau qui cause d'énormes dommages aux économies de la région.

« Lutte contre les flux financiers illicites (ffi) en Afrique de l'ouest, rôle des parlementaires et des institutions supérieures de contrôle ». C'est le thème sous lequel les députés ouest-africains et membres de la Commission des Finances au sein de leur Parlement tiennent à Niamey cette conférence devant permettre de les outiller afin d'être en mesure de contribuer au renforcement de la lutte contre les flux financiers illicites. Les échanges tournent autour de plusieurs thématiques dont le rôle du Parlement dans la lutte contre les ffi ; le rôle des institutions supérieures de contrôle dans la lutte contre les ffi suivi d'un partage des expériences des pays représentés, etc.

« Les ffi à travers les frontières entravent non seulement le progrès socio-économique mais exercent aussi une menace permanente sur la paix et la sécurité sur le continent ; ceci, à travers les inégalités sociales et le financement de réseaux terroristes», a indiqué Tignokpa Demba, Présidente de la Waapac.

Selon la député togolaise, président de la Commission des finances de l'Assemblée nationale togolaise, la contribution des parlementaires aux côtés de l'Exécutif, des institutions nationales de contrôle, sous régionales et continentales de lutte contre le phénomène s'avère plus qu'une nécessité.

Tarir les flux financiers illicites pour venir à bout du terrorisme

Les députés de la CEDEAO réunis à Niamey n'ont pas manqué de souligner le lien entre les flux financiers illicites et la généralisation du terrorisme dans la région. De ce fait, le Président nigérien de l'Assemblée nationale a estimé que la lutte contre les flux financiers illicites est aussi pertinent que celle contre le terrorisme, le trafic des stupéfiants ou encore la délinquance financière.

« Que l'on tarisse la circulation de flux financiers illicites, et à brève échéance, le terrorisme sera vaincu et le dangereux commerce de drogue ira en périclitant, », a indiqué Oussseini Tinni.

Pour lui, il est urgent pour les pays de la sous-région, au-delà du renforcement du cadre juridique, de mettre en place des institutions et organismes spécialisés pour la prévention et la lutte contre les flux financiers illicites.La Présidente de la Waapac a affirmé que les flux financiers illicites en provenance du continent affecteraient l'Afrique à raison de 50 milliards de dollars par an.

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