Flux illicites : l'Afrique perd 50 milliards de dollars par an

La perte annuelle due aux flux financiers illicites sur le continent africain est énorme. Selon la Banque africaine d'exportation-importation (Afreximbank) elle se chiffre à plus de 50 milliards de dollars chaque année. Une perte qui empêche la croissance et le développement économique de l’Afrique et qui est au centre du troisième forum annuel de Customer Due Diligence et Corporate Governance à Kigali au Rwanda.

Les chiffres sont surprenants. Sur ces 50 dernières années, L'Afrique a perdu 1.700 milliards de dollars à cause des flux financiers illicites, selon les détails de chiffres fournis par Claver Gatete, le ministre rwandais des Finances à l'ouverture du forum de Afreximbank. Cette somme est l'équivalent de l'aide publique au développement depuis un demi-siècle. Une manne financière colossale qui aurait pu être affectée à la facilitation de l'accès au financement et au capital pour soutenir la croissance et le développement économique du continent.

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 « Les activités illicites ont des implications importantes pour la croissance et le développement économique et pour la solidité financière des banques et des entreprises... Elles entravent les activités économiques légitimes, découragent les investissements, créent des soupçons et minent la légitimité du gouvernement », a déploré Claver Gatete dont le pays accueille depuis ce vendredi 28 octobre, un forum dédié à la question.

Vers une plateforme  africaine de lutte contre les flux illicites

Le ministre rwandais des finances a plaidé pour que que les institutions financières africaines prennent la mesure de la situation et qu'elles enclenchent la lutte pour la réduction des flux financiers illicites. Pour lui, les organismes de réglementation et les gouvernements africains devraient travailler ensemble pour mettre en place des mécanismes devant assurer un environnement financier plus sain et aider à prévenir les crimes financiers.

 « Les crimes financiers, aggravés par la faible capacité de gouvernance d'entreprise, risquent de faire dérailler l'activité économique légitime et de ralentir le développement des marchés financiers essentiels pour une allocation optimale des capitaux pour soutenir la transformation structurelle des économies africaines », a complété George Elombi, vice-président exécutif d'Afreximbank, institution financière africaine chargée de la gouvernance d'entreprise et des services juridiques.

Une plateforme en ligne dénommée African Customer Due Diligence Repository devrait être prochainement lancée par Afreximbank. Elle sera destinée à fournir une source centralisée de données nécessaires pour mener des contrôles de crédibilité sur les contreparties africaines.

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Commentaire 1
à écrit le 14/01/2017 à 2:04
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Je crois et pense bien que ce sont ces luttes que l'Afrique à premièrement besoin de lutter contre et que nos dirigeants soient sérieux de leurs leadership en pensant aux bien-être de leurs population, en investissent plus dans l'éducation pour le dé...

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