Tunisia 2020 : 50 milliards de dollars pour relancer l'économie

Par Emmanuel Atcha  |   |  306  mots
Le Ministre tunisien des investissement, Fadhel Abdelkefi, compte énormément sur la conférence Tunisia 2020 pour convaincre les bailleurs de fonds internationaux.
En proie à des difficultés économiques depuis quelques années, la Tunisie tentera, lors de la conférence Tunisia 2020, de convaincre les bailleurs de fonds internationaux de miser sur ses grands projets. D'une valeur globale de 50 milliards de dollars, ces derniers porteront principalement sur l'économie bleue et la production énergétique.

L'économie tunisienne tourne au ralenti depuis quelques années, après l'impasse politique que le pays a connue, avec la chute de l'ancien régime de Ben Ali. Dans le but de remédier à cette situation, Fadhel Abdelkefi, le ministre du Développement, de l'investissement et de la coopération Internationale de la Tunisie, présentera les grands projets du pays à la conférence Tunisia 2020, prévue le 29 et 30 novembre prochains.

Ayant pour objectif d'accroître l'attractivité du pays auprès des investisseurs, cette conférence est stratégique pour la relance de l'économie tunisienne. « Nous allons présenter aux investisseurs étrangers et aux bailleurs de fonds de grands projets d'une valeur globale de 50 milliards de dollars à mettre en œuvre au cours des cinq prochaines années. Certains d'entre eux seront réalisés dans le cadre d'un partenariat public-privé », a déclaré Fadhel Abdelkefi.

Ces grands projets concernent divers domaines de développement. Cela va de construction d'un port en eau profonde dans la région d'Enfidha (Nord-est du pays), à la construction de centrales électriques et d'usines de dessalement d'eau de mer...

Plan quinquennal

La conférence Tunisia 2020 sera aussi l'occasion pour le gouvernement tunisien de lancer son Plan de développement quinquennal 2016-2020 (PDQ, ndlr). « Nous attendons des investisseurs de plus de 70 pays à travers le monde. Plusieurs projets leur seront présentés dans le cadre du PDQ » a précisé le ministre Fadhel Abdelkefi.

Selon les données du FMI, la croissance économique du pays n'a pas atteint 1% depuis deux ans. Le gouvernement tente alors d'attirer les investisseurs avec des projets porteurs, afin de faciliter une relance de l'économie.

Pays du Maghreb, la Tunisie avant sa révolution était l'un des pays les plus prospères du continent africain avec une croissance en moyenne de 5 % et une activité commerciale dynamique.