Le Bénin privatise pour tenir le choc

Confronté à une situation économique difficile depuis la dévaluation de la monnaie du Nigéria, le Bénin envisage le partenariat public-privé et des privatisations (PPP) comme solutions pour juguler la crise. En Conseil des Ministres mercredi 19 octobre, le gouvernement a annoncé la cession intégrale de six usines de transformation de produits agricoles et la cession de la gestion de trois hôpitaux récemment construits à des opérateurs privés.

Pour faire face à la crise économique dans le pays, le Bénin active sa politique de promotion des partenariats public-privé et de privatisation. Le ministre d'Etat, secrétaire général à la présidence de la République du Bénin, Pascal Koupaki a annoncé une nouvelle décision du gouvernement qui va dans ce sens. Celle-ci porte sur la cession intégrale de six usines de transformation de produits agricoles ainsi que la cession de la gestion de trois hôpitaux à des opérateurs privés.

Le secteur agricole d'abord

Les usines concernées sont des unités de transformation de produits agricoles qui se trouvent à Kpomassè, Allada, Za-Kpota, Bantè, Parakou et Natitingou et des deux rizeries situées à Glazoué et à Malanville. Le ministre de l'Economie et des Finances devrait lancer l'appel d'offres suivant les conditions réglementaires, sous peu. Quant aux hôpitaux dont la gestion devrait être passée à des partenaires privés, ils se trouvent dans les zones de Covè et de Djidja dans le département du Zou (centre du pays) et celle de Djougou au Nord du pays. « Ces trois nouveaux établissements dotés de plateaux techniques modernes et d'équipements de pointe seront mis en affermage. C'est-à-dire, qu'ils seront cédés à des privés qui vont en assurer la gestion », a expliqué secrétaire général à la présidence béninoise.

Solution d'urgence ?

Les structures privées qui vont prendre en charge la gestion des hôpitaux seront tenus de verser une redevance au gouvernement pour contribuer à l'amortissement des investissements réalisés. Ces décisions rentrent dans le cadre de la politique des partenariats public-privés. Il s'agit de l'option pour laquelle Porto-Novo a optée pour faire d'une pierre deux coups. D'un côté, elle permettra faire face à la récession de son économie, impactée essentiellement par la dépression dans laquelle sombre le Nigéria voisin. D'un autre, l'intégration des opérateurs privés permettra d'atteindre une meilleure efficacité, performance et efficience dans la gestion.

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