Kenya : le déficit risque de se creuser fortement au cours des prochains mois

Malgré la crise, le gouvernent, qui a laissé de côté le moratoire sur la dette, reste confiant dans la reprise des exportations après l'allégement des mesures liées à la pandémie de Coronavirus.
(Crédits : DR.)

Le déficit budgétaire pour l'exercice financier de cette année au Kenya pourrait augmenter en raison du manque de recettes et des perturbations liées à la pandémie, a déclaré le ministre des Finances mardi. Ukur Yatani, qui avait fixé le déficit à 7,5 % du PIB lors de la présentation du budget en juin, n'a toutefois pas précisé jusqu'à quelle mesure l'écart risquait de se creuser, ajoutant que ses services élaboraient un plan de riposte.

« Il se pourrait que l'on se contente de réduire certaines dépenses, en particulier les projets qui avancent lentement », a préconisé Yatani dans une déclaration à l'agence Reuters.

Pour rappel, le recouvrement des recettes a été inférieur de 40 milliards de shillings (368,49 millions de dollars) au cours des deux premiers mois de l'exercice financier (juillet et août), alors que le ministère des Finances devrait présenter un budget supplémentaire en décembre ou janvier.

« Dans les deux ou trois prochaines semaines, nous aurons des feuilles de route fermes », a-t-il déclaré.

Moratoire sur la dette, une option parmi d'autres

Par ailleurs, le gouvernement est en pourparlers préliminaires avec la Banque mondiale pour l'obtention d'un prêt supplémentaire de soutien budgétaire qui pourrait être utilisé au cours de l'année fiscale 2021-2022. Ce prêt sera le troisième du genre accordé par la Banque mondiale au Kenya depuis l'année dernière, après que l'institution de Bretton Woods a été convaincue des réformes engagées par le gouvernement.

Depuis l'allègement des mesures restrictives liées à la gestion de la pandémie en août, les exportations kényanes de thé et de fleurs ont rebondi et les recettes d'exportation devraient renouer avec la progression.

La croissance quant à elle devrait chuter à moins de 2,5 % cette année. Une conjoncture qui n'a pas persuadé le gouvernement d'accepter le moratoire sur la dette proposé par le G-20. « C'est toujours une bonne option, mais ce n'est pas la meilleure », n'a pas hésité à déclarer à ce sujet le ministre des Finances Yatani.

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