Togo : une croissance plus forte que prévu

Pour l'année 2018, le Togo a enregistré une croissance économique de 4,9%. D'après la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest qui vient de publier son Rapport sur la politique monétaire dans l'espace UEMOA, cette croissance dépasse les prévisions pour le pays qui étaient de 4,8%.
(Crédits : Reuters)

Les prévisions avancées par les autorités togolaises lors du Forum Togo-UE à la mi-juin sur les performances économiques du pays viennent d'être confirmées par les données publiées par la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO). Dans son dernier Rapport sur la politique monétaire dans l'Union monétaire ouest-africaine (UEMOA) portant particulièrement sur l'évolution récente de la croissance économique et perspectives des pays, l'institution d'émission a indiqué que l'an dernier, la croissance économique du Togo a été plus forte que prévu. Celle-ci s'est établie à 4,9% contre 4,8% prévue soit 0,1 point de pourcentage de plus que ce que les prévisions avaient annoncé pour le pays ouest-africain.

Toujours dans son rapport, la BCEAO explique que cette croissance économique est à imputer à la production agricole du pays qui a connu des progrès ces derniers temps. Des sources au gouvernement expliquent cette performance sectorielle par l'instauration de nouvelles politiques agricoles. Le projet de création de dix agropoles (site d'unités agro-alimentaires dont celui de Kara au nord) destiné à booster la transformation agricole et réduire la faim à travers tout le Togo est l'une des composantes de la nouvelle politique agricole insufflée par le gouvernement togolais.

5% en 2019 et 5,3% en 2020

Le Togo devrait rester sur cette bonne tendance au cours de cette année et l'année prochaine. Selon les prévisions de la BCEAO, en 2019, le pays devrait atteindre une croissance de 5% alors que l'année prochaine, sa croissance devrait s'établir à 5,3%. Ces performances seront atteintes grâce aux efforts du gouvernement qui s'est engagé dans une diversification de son économie basée jusqu'alors grandement sur l'exportation et l'importation du phosphate dont le pays est le quatrième producteur mondial.

Notons que la tendance haussière affichée par la croissance du Togo coïncide avec celle du Niger dans la sous-région et est venue partiellement compenser les performances économiques de l'Union, avec des baisses relatives en Côte d'Ivoire, au Mali et au Sénégal. D'après les dernières statistiques officielles, l'activité économique est restée soutenue au sein de l'UEMOA en 2018, avec une progression du PIB de 6,5%, après les 6,6% en 2017. Cette croissance est principalement à imputer au secteur tertiaire.

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