Burkina Faso : la grève des routiers provoque une pénurie de carburant

Au Burkina Faso, la grève illimitée lancée le 24 août par les routiers a provoqué une pénurie de carburant dans les stations-service du pays. Pour s'en procurer, il faut débourser 1000 francs CFA auprès de revendeurs du marché parallèle contre 300 francs CFA à la pompe.
Mounir El Figuigui
Dans la périphérie de la capitale de Ouagadougou, le prix du litre de carburant a atteint 1000 CFA chez des revendeurs du marché parallèle.
Dans la périphérie de la capitale de Ouagadougou, le prix du litre de carburant a atteint 1000 CFA chez des revendeurs du marché parallèle. (Crédits : Pixabay)

Depuis deux jours, les usagers de véhicules motorisés du Burkina Faso ne trouvent quasiment plus où s'approvisionner en carburant. D'après plusieurs témoignages rapportés par les médias locaux ce lundi, il était difficile de trouver du gasoil ou de l'essence dans la quasi-totalité des stations-service de Ouagadougou. Certains consommateurs ont dû parcourir des dizaines de kilomètres avec le peu de carburant qu'il leur restait pour pouvoir en trouver dans quelques localités périphériques de la capitale. Mais là, indique-t-on, les prix changent. Auprès de certains revendeurs qui ont pu constituer un stock, le litre est à 1000 francs CFA au lieu de 600 à la pompe.

Cette situation a été provoquée par une grève des routiers, dont les conducteurs de camions-citernes d'approvisionnement en hydrocarbures, suite à l'appel de l'Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB) qui réclame la démission du président de l'Organisation des transporteurs routiers du Faso (OTRAF), Issoufou Maiga, accusé d'avoir «monopolisé» le transport.

Un mouvement d'humeur qui paralyse le secteur

«Ce mouvement d'humeur est dirigé contre le président de l'OTRAF, Issoufou Maiga qui a monopolisé tout ce qu'il y a comme transport à faire à l'intérieur comme à l'extérieur du pays», a expliqué Ambroise Ouédraogo, un chauffeur routier et membre de l'UCRB, cité par la presse locale. «Nous avons essayé de dialoguer avec Maiga pour trouver un terrain d'entente, mais on n'arrive pas à le voir. Il refuse toujours de nous recevoir. Il n'y a donc pas autres solutions que la démission de Maiga», a-t-il martelé.

Face à cette situation à double enjeu, le gouvernement burkinabé a engagé un dialogue avec les organisateurs de la grève. Après avoir échangé avec les transporteurs ce weekend, le ministre burkinabé des Transports a invité les deux parties à privilégier la raison et le dialogue. Il a appelé à trouver une issue rapide afin de rompre avec cette pénurie de carburant à laquelle font face actuellement les Burkinabè.

Mounir El Figuigui

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