Nigeria : la croissance patine au premier trimestre 2018

L’économie nigériane vient d’enregistrer un ralentissement de croissance, la première depuis sa sortie de récession. Un contrecoup qui montre que le tissu économique nigérian reste largement dépendant du pétrole, alors que les chiffres des secteurs non pétroliers sont toujours dans le rouge.
Amine Ater
Au premier trimestre de l'année, les secteurs non pétroliers ont enregistré une faible progression de 0,76%.
Au premier trimestre de l'année, les secteurs non pétroliers ont enregistré une faible progression de 0,76%. (Crédits : Reuters)

La croissance économique du Nigeria a ralenti lors du premier trimestre 2018, pour la première fois depuis que le pays est sorti de la récession en 2017. Selon les statistiques officielles, l'économie n'a augmenté que de 1,95% au premier trimestre, essentiellement portée par le secteur pétrolier.

L'économie toujours dépendante du pétrole

La croissance a connu un ralentissement de 2,11% en glissement annuel au dernier trimestre de 2017 et de 0,91% par rapport au premier trimestre 2017. Le Nigeria enregistre pour rappel des taux de croissance à rebonds depuis le troisième trimestre 2016, lorsque la récession a atteint son point le plus bas.

Le Nigeria s'était éloigné de la zone de danger en 2017, en raison notamment de la hausse des prix du pétrole. En effet, près des deux tiers des recettes publiques sont issus des ventes de brut. D'ailleurs, le parlement nigérian a voté la semaine dernière un budget record de 9,12 trillions de nairas (29,8 milliards de dollars) pour 2018.

La diversification au point mort

Cette enveloppe budgétaire vise à stimuler la croissance de la plus grande économie d'Afrique de l'Ouest, neuf mois avant les prochaines présidentielles. Ce budget s'inscrit dans la volonté du président Muhammadu Buhari de diversifier l'économie, en stimulant le secteur non pétrolier.

Sauf que ces manœuvres peinent encore à se concrétiser : le secteur pétrolier a progressé de 14,77% lors du premier trimestre, alors que les secteurs non pétroliers n'ont progressé que de 0,76% entre janvier et mars dernier. La production pétrolière s'est ainsi établie à 2 millions de barils par jour au cours du premier trimestre, contre 1,95 million lors de la même période en 2017.

Ces nouvelles données économiques pourraient déboucher sur une possible baisse des taux, vu que l'inflation a de son côté chuté de 12,48% en avril dernier. La Banque a pour rappel maintenu son taux à 14% depuis juillet 2016 pour soutenir le naira et freiner l'inflation.

Amine Ater

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Commentaire 1
à écrit le 22/05/2018 à 13:01
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Je pense que celui qui a écrit cet article ment. Soit la personne ne comprend pas l'anglais ou soit il a fabriqué les commentaires lui même. En allant sur le site de l'agence nigerianne de presse la croissance de 2018 est plus forte que celle de 2017...

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