Gabon : la facture de subvention des produits de base s'élève à 13 milliards de Fcfa

Afin de lutter contre le phénomène de la vie chère en soulageant le panier de la ménagère, le gouvernement gabonais a instauré en 2012 une politique de blocage des prix qui a fait perdre à l'Etat 13 milliards de francs CFA entre 2017 et 2018.
Pour limiter la flambée des prix de produits de premières nécessité, l'Etat gabonais avait décidé dès 2012 d'instaurer une politique de blocage des prix.

Alors que le Gabon traverse une crise qui a suivi la chute des cours des matières premières, les prix des produits de grande consommation n'ont cessé de grimper. Pour limiter cette flambée, l'Etat gabonais a pris l'initiative d'opter pour une politique de blocage des prix, laquelle n'est pas sans conséquence.

Intervenant ce week-end à Libreville, lors d'une conférence organisée par l'Organisation non gouvernementale Imagine Gabon, le directeur général de la Concurrence et de la Consommation (DGCC), Emmanuel Eyeghe Nze, a indiqué que l'Etat gabonais en appliquant cette politique sur certains produits alimentaires importés, a perdu plus de 13 milliards de francs CFA entre 2017-2018.

Selon lui, même si cette mesure semble satisfaire l'ensemble des acteurs concernés, elle devrait néanmoins connaître quelques améliorations. Emmanuel Eyeghe Nze a souligné que ces changements permettront non seulement de réduire les coûts consentis par les autorités dans le domaine, mais aussi de renforcer la production nationale, afin de limiter la dépendance extérieure du pays en matière alimentaire.

Imposer un agrément aux importateurs et financer l'agriculture

Pour parvenir à opérer les améliorations évoquées, Emmanuel Eyeghe Nze est conscient qu'il faudrait mettre en œuvre un certain nombre de procédures. Le patron de la DGCC cite notamment la mise en place d'un agrément d'importateur des produits subventionnés. Pour lui, cette mesure permettra d'empêcher la réexportation des produits défiscalisés vers d'autres pays de la sous-région  et de réduire de façon progressive les subventions des produits importés, en soutenant ainsi les produits locaux.

«Les autorités pourraient utiliser les recettes supplémentaires pour financier les projets agricoles dont plusieurs programmes mis en œuvre, comme le projet Graine, afin de soutenir la croissance. De même, nous devons continuer à lutter contre le comportement spéculatif de certains opérateurs qui se sont improvisés importateurs», a ajouté Nze.

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