Croissance en 2018 : la Banque mondiale table sur un rebond à 3,2% en Afrique subsaharienne

Dans un rapport publié le 9 janvier sur les perspectives économiques mondiales, la Banque mondiale a estimé que l'économie de l'Afrique subsaharienne va rebondir à 3,2% en 2018 et à 3,5 en 2019, contre 2,4% enregistrés en 2017. L'institution prévient aussi que cette embellie économique pourrait être perturbée par l'évolution de l'économie chinoise.
(Crédits : Reuters)

Les prochaines années s'annoncent relativement bonnes pour l'économie de l'Afrique subsaharienne. Selon les prévisions de la banque mondiale, l'économie de la région connaîtra une forte progression cette année et l'année prochaine, pour s'établir respectivement à 3,2 % et à 3,5%, contre une croissance enregistrée à 2,4% l'année dernière.

La Banque mondiale explique que cette croissance sera portée par le renforcement de sa demande domestique et surtout du raffermissement des prix des produits de base consécutif à la reprise de la croissance au niveau mondial prévue pour s'établir à 3,1%.

« Cette accélération dépendra toutefois du raffermissement des prix des produits de base et de la mise en œuvre de réformes. Une baisse des prix des produits de base, une augmentation plus forte que prévu des taux d'intérêt mondiaux et des mesures insuffisantes pour améliorer la dynamique de la dette pourraient freiner la croissance économique. L'Afrique du Sud devrait voir son taux de croissance passer de 0,8 % en 2017 à 1,1 % en 2018. Au Nigéria, la croissance devrait s'accélérer à 2,5 % cette année, contre 1 % l'année dernière », détaille l'institution de Bretton Woods qui ajoutera que l'Angola aussi devrait soutenir cette tendance haussière avec 1,6% (1,2% en 2017).

Cependant, l'institution ne manque pas de tempérer ses attentes. Indiquant que ses prévisions s'appuient sur « une activité plus soutenue que prévue aux États-Unis et dans la zone euro » compte tenu de l'impact attendu sur les exportations des économies subsahariennes, elle annonce qu'un « brusque ralentissement économique en Chine risquerait d'avoir des répercussions défavorables sur la région en raison de prix des produits de base inférieurs aux prévisions ».

En dehors de cette conjoncture, l'institution de Bretton Woods présente aussi d'autres facteurs pouvant perturber la croissance économique, tels que le  « recours excessif à l'emprunt extérieur », le « durcissement » des conditions de financement à l'échelle mondiale et les « incertitudes politiques » dans certains pays de la région.

L'Afrique de l'ouest en tête

L'Afrique occidentale devrait voir ses pays prendre la tête en matière de croissance économique l'année prochaine, en concentrant les plus grandes performances dans la région. Le Ghana, champion, connaîtra selon les estimations de la Banque mondiale une croissance de 8,3% tandis que l'économie de la Côte d'Ivoire devrait ralentir à 7,2%. Quant au Sénégal, il afficherait à 6,9% de croissance pendant que le Bénin, le Burkina Faso et la Guinée réaliseraient respectivement 6%, 6% et 5,8%. Le Ghana serait suivi par l'Ethiopie qui réaliserait une croissance économique de 8,2%. Pendant ce temps, les pays comme la Tanzanie réaliseraient 6,8%, la Sierra Leone 6,3% et le Rwanda 5,9%.

Notons que l'accélération de la croissance économique en Afrique subsaharienne n'est pas isolée. Elle entre dans le cadre de l'accélération de la croissance économique mondiale qui s'établirait à 3,1 % en 2018  après avoir atteint un meilleur taux que celui attendu en 2017, font ressortir les prévisions de la Banque mondiale.

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