Nigéria : le recul partiel de l’inflation redonne du souffle à l'économie

Au Nigéria, le taux d'inflation vient de marquer un recul partiel de 0,2% pour s'établir à 16,1 % à fin juin. Mais l'embellie reste provisoire, puisque les prix des produits alimentaires nourrissent toujours l'inflation.
La dévaluation du naira, décidée par l'Etat en juin 2016, a entraîné une forte inflation, avec des conséquence sur le pouvoir d'achat de la monnaie nigériane.

La reprise économique arrive à petits pas au Nigéria. Après la hausse des recettes de l'Etat, impactées par un semblant retour à la normale des cours de pétrole, c'est un autre indicateur qui vient s'ajouter aux effets annonciateurs d'un équilibre partiel de l'économie nigériane. En effet, pour la cinquième fois consécutive, le taux d'inflation du pays le plus peuplé d'Afrique a diminué au mois de juin de 0,2% pour s'établir à 16,1 %, comme le rapporte le Bureau national nigérian des statistiques.

L'inflation reste toutefois supérieure au seuil fixé par la Banque centrale à 6 % sur deux ans. Pour soutenir ce retour à la normale, le gouverneur de la Banque avait maintenu le taux directeur principal au niveau record de 14 % depuis juillet dernier. Le but : faire face à la flambée des prix et soutenir une monnaie nationale en souffrance. L'organisme de l'application des politiques monétaires du gouvernement de Muhammadu Buhari a déclaré vouloir maintenir ses restrictions sur les sorties de devises. Selon sa stratégie, la valeur de la monnaie locale doit rester stable, surtout dans un contexte où l'économie poursuit sa contraction pour le cinquième trimestre consécutif.

Péril sur les prix des produits alimentaires

Mais ce retour progressif à l'équilibre n'arrange toujours pas le prix du panier de la ménagère, puisque les produits alimentaires nourrissent toujours l'inflation. Leur indice des prix s'est établi à 19,9 % en juin, contre 19,3 %, un mois auparavant. Cette accélération concerne principalement les prix du pain et des céréales, des viandes, du poisson et des pommes de terre, selon les chiffres du Bureau national des statistiques. Les analystes avancent toutefois que cette pression sur le prix du panier des ménages s'allégera dans les prochains mois. Une période qui coïncidera avec les premières récoltes des cultures de la saison.

Parallèlement, l'indice du prix moyen des carburants a augmenté de 1,2% en juin par rapport à l'année précédente, et de 10,3% par rapport au mois de mai. Principale raison derrière cette flambée des prix, une pénurie en dollars générée par les restrictions imposées à l'achat de devises, alors que la plupart des importateurs se retournent vers le marché noir pour se procurer le billet vert à des coûts plus élevés.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.