Zimbabwe  : licenciement de plus de 3 000 fonctionnaires

Sous la pression des bailleurs de fonds internationaux, le Zimbabwe entame l'année par l'application de nouvelles mesures d'assainissement de ses finances. La fonction publique est la première victime de cette politique d'austérité, à travers des licenciements en masse.
Mthuli Ncube, ministre des finances du Zimbabwe.
Mthuli Ncube, ministre des finances du Zimbabwe. (Crédits : Reuters)

Le Zimbabwe taille dans les effectifs de la fonction publique ! Le pays a commencé par couper dans les effectifs de son ministère de la jeunesse où plus de 3 000 fonctionnaires ont été mis au chômage. L'information provient d'un communiqué, de ce vendredi 4 janvier, de la Commission chargée de la fonction publique dans lequel elle annonce la suppression de 3 365 postes du ministère de la Jeunesse, des sports, des arts et du loisir, conformément au plan du budget 2019.

[Lire aussi : De 5% à 11% du PIB, le Zimbabwe revoit sa prévision de déficit budgétaire 2018]

La mesure entre dans le cadre de la stratégie de réduction des effectifs de la fonction publique jugés pléthoriques. Engagées dans un processus d'assainissement de ses finances, les nouvelles autorités de Harare veulent réduire le poids de l'administration, dans un pays où les salaires du secteur public représentent plus de 90% du budget national estimé à 4 milliards de dollars.

Une économie sous pression

Une situation intenable de l'avis des soutiens financiers de ce pays de l'Afrique australe. Le Fonds monétaire international a ainsi pressé le Zimbabwe de mettre en place un programme de réformes économiques. Élu en 2018, le président Emmerson Mnangagwa subit des pressions pour rétablir une économie en ruine après quatre décennies de règne de Robert Mugabe et en proie à des sanctions internationales. La tâche s'annonce ardue pour le nouvel homme fort de Harare qui doit faire face à une pénurie de dollars paralysante et un déficit budgétaire croissant. Le pays, jadis considéré comme le grenier de l'Afrique, peine également à attirer les investisseurs étrangers.

Pour remonter la pente, le gouvernement a approuvé en octobre 2018 un programme de relance économique misant sur la réduction de la masse salariale et la baisse drastique des dépenses jugées non prioritaires. C'est la condition préalable pour bénéficier de l'aide du FMI pour un pays qui doit solder plus de 2 milliards de dollars d'arriérés dus aux créanciers.

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