Tunisie : faute d'ajustements des prix, la subvention des hydrocarbures atteindra 3 milliards de dinars

D'après le ministre tunisien auprès du Premier ministre, chargé des Réformes, la subvention des hydrocarbures devrait quasiment doubler cette année. Elle passe de 1,57 milliard de dinars à 3 milliards de dinars, faute d'ajustement automatique des prix.
La mouture initiale du budget de l'Etat tunisien prévoyait des dépenses de l'ordre de 1,57 milliard au titre des subventions allouées aux hydrocarbures et à l'électricité.
La mouture initiale du budget de l'Etat tunisien prévoyait des dépenses de l'ordre de 1,57 milliard au titre des subventions allouées aux hydrocarbures et à l'électricité. (Crédits : Pixabay)

Alors que la loi des Finances 2018 excluant toute levée du système compensation prévoit une subvention de 1,57 milliard de dinars pour les hydrocarbures (en plus de l'électricité), il semble qu'aujourd'hui le gouvernement doit mettre la main à la poche pour un surplus de dépenses.

Selon le ministre tunisien auprès du Premier ministre, chargé des Réformes, Taoufik Rajhi, la subvention des hydrocarbures coûtera au pays, cette année, 3 milliards de dinars. Rajhi qui intervenait à l'occasion du séminaire du partenariat de Deauville, organisé jeudi dernier à Tunis, sur la mise en œuvre des réformes, a expliqué que cette augmentation est due non seulement à la hausse des prix du baril, mais surtout à la non-application de la réforme relative à l'ajustement automatique.

Il a indiqué que la réforme du système de subvention des hydrocarbures prévoyait des ajustements automatiques des prix chaque trimestre, mais jusqu'à présent seuls deux ajustements ont été effectués.

Au titre des facteurs qui ont bloqué le processus, les ajustements automatiques et les diverses autres réformes majeures, le ministre Taoufik Rajhi a cité l'instabilité politique, les changements de gouvernements, mais aussi la conceptualisation et la priorisation des réformes.

Selon le responsable gouvernemental, cette dernière tâche prend beaucoup de temps compte tenu des capacités limitées de l'administration publique. « L'administration tunisienne n'a pas la capacité de travailler sur autant de lois [à réformer] en un laps de temps court», a-t-il précisé.

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