Côte d'Ivoire : croissance à deux chiffres pour les recettes fiscales

Le montant prévisionnel des recettes fiscales en Côte d'Ivoire devrait atteindre cette année quelque 2 264 milliards de francs CFA, a annoncé en début de semaine le patron de la direction générale ivoirienne des impôts, Abou Sié Ouattara. Un montant dont le taux progressera de plus de 15%aux 1 963,4 milliards de recettes perçues l'année dernière.
En Côte d'Ivoire, le taux de recouvrement des recettes fiscales brutes a atteint l'année dernière 98,5%, pour un montant total de 1 963,4 milliards de francs CFA.
En Côte d'Ivoire, le taux de recouvrement des recettes fiscales brutes a atteint l'année dernière 98,5%, pour un montant total de 1 963,4 milliards de francs CFA. (Crédits : Reuters)

Les recettes fiscales en Côte d'Ivoire devraient atteindre cette année 2 263,4 milliards de francs CFA, comme l'a annoncé le directeur général des Impôts, Abou Sié Ouattara, cité par la presse locale. Intervenant lundi dans le cadre d'un séminaire à Yamoussoukro sur la stratégie de son département et les enjeux liés aux recettes de l'Etat, Abou Sié Ouattara a indiqué que «les projections de recettes brutes attendues au cours de 2018 sont de 2263,4 milliards francs CFA».

Les prévisions annoncées affichent une progression de 15,3% par rapport aux recettes fiscales brutes enregistrées en 2017 et qui étaient de l'ordre 1 963,4 milliards de Fcfa. Pour réussir ce défi, le gouvernement devra procéder à l'élargissement de l'assiette fiscale et à «la poursuite du recouvrement des arriérés comme priorité cette année, et la multiplication des services de gestion depuis 2011 visant à rapprocher l'administration fiscale des contribuables», a expliqué Abou Sié Ouattara.

Pour le secrétaire d'Etat auprès chargé du budget, Sanogo Moussa, présent, il est impératif pour la DGI de se donner les moyens de mobiliser davantage les ressources internes, afin de permettre au pays d'apporter des réponses adaptées à la conjoncture internationale qui impacte fortement le marché du cacao.

Un état de recouvrement positif

«Les résultats de l'année 2017 ne sont pas à la hauteur de mes attentes. Le déficit accusé représente autant de ressources dont l'Etat n'a pu disposer pour mettre  en œuvre sa politique d'amélioration des conditions de vie et de croissance», a avoué Abou Sié Ouattara. L'année dernière, l'Etat a annoncé un montant de recettes fiscales brutes de 1 963,4 milliards de francs CFA, alors qu'il s'attendait à 1994,3, soit un taux de recouvrement de 98,5% par rapport aux objectifs et un écart négatif d'environ 30,9 milliards Fcfa.

Pour le directeur de la DGI, ce décalage s'explique par les contre-performances enregistrées au cours du quatrième trimestre, aussi bien par les impôts directs que par les impôts indirects. Ces résultats se justifient par «la non-maîtrise par la DGI des programmes d'enlèvement du pétrole ; la volatilité du cours du dollar ; l'optimisation fiscale dans certains secteurs, en particulier les télécommunications ; et des projections parfois trop optimistes», a expliqué le patron de la DGI.

Il faut toutefois relever que les recettes de 2017 affichent une nette progression de 7,6% aux recettes brutes de 2016. Des résultats qui ne «doivent pas cacher les aspects négatifs constatés», comme le rappelle le secrétaire d'Etat, Moussa Sanogo.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 27/01/2018 à 15:33
Signaler
Super... les recette augmentent sans que le pib ou le niveau de vie augmente..cela s'appelle de la pression fiscale. Dans quel but? Relancer les investissement d infrastructures? Non. Relancer la production agricole ou miniere ? Non... alors pour lu...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.