Algérie : le gouvernement veut exonérer d’impôt les petits contribuables

Après avoir présenté son plan d’action économique et social mardi, le gouvernement est revenu à la charge vendredi soir, proposant l’exonération d’impôt pour les petits revenus. Objectif : focus sur les revenus pourvoyeurs de recettes pour l’Etat et rétablissement de la justice sociale.

Les petits revenus pourraient bientôt ne plus être redevables à l'Etat en Algérie. C'est l'orientation que veut prendre le gouvernement qui tente d'élaborer un plan d'action qui permette le redémarrage de la machine économique tout en rétablissant un certain équilibre entre les couches sociales. C'est ainsi que le Premier ministre Abdelmadjid Tebboune a proposé vendredi soir d'exonérer de l'impôt sur le revenu les salariés rémunérés entre 12 000 et 20 000 dinars (110 et 183 dollars), rapporte l'agence Xinhua.

« La collecte de ce genre de fiscalité (...) ne représente que des miettes », a-t-il justifié, estimant que l'Etat devrait se focaliser sur les revenus plus élevés afin de renflouer ses caisses.

Apaiser la situation socio-économique

Cette nouvelle proposition intervient après la présentation par le Premier ministre mardi soir devant la Chambre basse du Parlement du plan d'action économique et social du gouvernement. Il a, à l'occasion, annoncé qu'Alger lancerait une large consultation pour l'adoption progressive de la politique des transferts sociaux (aides au logement, à la santé et à l'éducation) et des subventions aux produits et services de base. Il sera également question de maintenir les subventions aux produits (qui, selon le FMI valent 23,7% du PIB) et mettre en place un rééquilibrage tarifaire de la fourniture d'eau, de gaz, d'électricité ou de fioul, le but étant de rapprocher le prix payé par les usagers du coût réel afin d'alléger la charge des foyers aux faibles revenus.

Selon Tebboune, rajouter à toutes ces mesures l'exonération d'impôt des faibles revenus permettra d'avancer vers le rétablissement de la justice sociale.

En proie à de grandes difficultés économiques depuis la dégringolade des cours du pétrole, Alger tente de multiplier les issues de secours dans un souci permanent d'équilibre social. En tablant sur la fiscalité des revenus situés au-dessus de la barre des 20 000 dinars, le gouvernement estime être en phase avec sa loi de Finances 2017 qui prévoit notamment une progression de 3,5% à 2.845,4 milliards de dinars (25,8 milliards de dollars) pour les recettes ordinaires.

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Commentaire 1
à écrit le 24/06/2017 à 19:09
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Le probleme il est pas dans le prix du baril , il est dans le nembre de respensable voleure $ ?????????????????

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