Franc CFA : le point de vue relativiste du premier ministre burkinabè

Alors que la déclaration choc du président Ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, « le Fcfa se porte bien », il y a encore quelques jours, suscite toujours de vives polémiques en Afrique, le parlement Burkinabé se penche sur la question. Au pays des hommes intègres, l'on préconise des réformes structurelles.

Le franc CFA, un sujet passionnant et très controversé en Afrique, fait l'objet de débat au parlement Burkinabé. Vendredi dernier, le Premier ministre Burkinabè, Paul Kaba Thiéba était devant les parlementaires de son pays pour répondre à une série de questions notamment sur la devise de la zone franc d'Afrique. Faut-il retirer ou maintenir cette monnaie héritée de la période coloniale ?  La réponse du premier ministre Burkinabé à cette question ne s'est pas faite attendre.

« Ma conviction est qu'il faut mettre en place des réformes structurelles pour créer une compétitivité hors prix avant de statuer sur l'avenir du franc CFA ».

En attentant, l'espérance de vie du Fcfa augmente

« Nous avons des problèmes de compétitivité, il faut une transformation structurelle avant de parler du taux de change (du franc CFA) », a encore indiqué le premier ministre devant les députés. Utilisé par 15 pays francophones d'Afrique de l'ouest, du centre et par l'archipel des Comores, le Fcfa est lié à l'euro par un système de parité fixe. Un arrimage qui pousse de plus en plus d'intellectuels africains à réclamer l'abandon de cette monnaie qu'ils considèrent comme la cause du retard de développement des pays africains. Seulement, l'avenir de ce vestige d'une Afrique colonisée semble radieux. En termes plus clairs, le Ffca a de beaux jours devant lui. A ceux qui rêvent de le voir disparaître, ce n'est pas encore pour bientôt. En effet, le franc des colonies françaises d'Afrique (son nom d'origine), devenu franc de la Communauté Financière Africaine (CFA), est soutenu par de nombreux chefs d'Etats africains à l'image du président Ivoirien Alassane Dramane Ouattara par ailleurs ancien gouverneur de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO).

La fronde anti-Fcfa s'intensifie

« Notre constat est que le CFA se porte bien et la preuve est qu'il dispose de 5 mois d'impression de réserve alors que la norme est de 3 mois », a estimé M. Ouattara en marge du sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UEMOA qui s'est tenu le lundi 10 avril à Abidjan. Un soutient qui défie encore une fois de plus la fronde anti-CFA récemment intensifiée par le souhait de Marine Le Pen, la candidate du Front National à la présidentielle française, qui lors d'une visite au Tchad le mois dernier, a promis de mettre fin à la coopération monétaire entre la France et les pays africains utilisant le Franc CFA, une fois élue présidente de la République dans son pays.

En attendant sa réforme, son retrait ou encore son maintien définitif, le Franc cfa continue d'alimenter les débats sur le continent noir.

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Commentaire 1
à écrit le 17/04/2017 à 14:56
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a mon avis il faut d abord penser a notre gouvernance avant de vouloir sortir de la zone franc cfa. nos pays sont remplis de corrompus,de malfaiteurs a col blanc.nous qui travaillons dans le prive nous subissons le diktat des employeurs aux vus et au...

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