Togo  : loi de finances rectificative pour rattraper les hypothèses 2016

Le gouvernement togolais semble décidé à résorber le déficit budgétaire initial de la loi des finances 2016 qui se chiffre à 39, 4 milliards de Fcfa. Réuni en début de semaine en Conseil des Ministres, le gouvernement a adopté un projet de loi relatif à la loi de finances rectificative de l'année en cours. Une révision rendue nécessaire à cause de l’évolution financière qu’a connu le pays au cours de l’exercice 2016.

Le contexte économique n'a pas été très favorable pour le Togo en 2016. Alors que le gouvernement tablait sur un taux de croissance à 5,3 % pour l'année 2016, une mission du Fonds monétaire internationale (FMI) a réajusté ce taux à 5% lors de la révision du cadrage macroéconomique du mois d'octobre dernier. Ce réajustement a changé les données des hypothèses macroéconomiques sur lesquelles étaient fondées les prévisions budgétaires initiales pour 2016, notamment avec la baisse du taux de croissance. De plus, explique le gouvernement togolais, la mobilisation des ressources additionnelles sur le marché de l'UEMOA pour financer les dépenses sociales dans le cadre du Programme d'Urgence de Développement Communautaire (PUDC) et le remboursement d'une partie des arriérés de la dette intérieure, ont obligé à initier une loi de finances rectificative. A cela s'ajoutent certaines dépenses, notamment l'apurement des arriérés liés aux travaux des infrastructures routières.

Augmentation du budget 2016 de 14,4%

Le projet de loi de finances rectificative gestion 2016 adopté lundi par le gouvernement s'équilibre en recettes et en dépenses à 1.151 milliards de Fcfa contre une prévision de 1002 milliards de Fcfa. Ce qui représente une augmentation de 14,4 % annulant ainsi le besoin de financement additionnel estimé dans un premier temps à 39,36 milliards de Fcfa.« Le collectif budgétaire reflète les priorités de l'action gouvernementale, à savoir la relance de l'activité économique et la consolidation d'une croissance soutenue et plus inclusive, pour un développement économique et social harmonieux du pays », renseigne une note gouvernementale. Le ministre togolais de l'économie et des finances, Sani Yaya, se montre confiant quant au collectif budgétaire qui devrait permettre au gouvernement de faire face à l'évolution financière intervenue dans l'exécution de la loi de finances initiale. Par ailleurs, il a estimé que l'initiative traduit la volonté du Togo de redonner souffle au secteur privé, destiné à jouer un rôle plus important dans la consolidation de la croissance. Le projet de loi est déjà transmis à l'Assemblée dans le respect du délai de 45 jours réglementaire nécessaire pour son examen avant le vote.

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