Ghana : la production aurifère renoue avec des records historiques

Les premiers mois de 2016 annonçaient déjà les couleurs d’une belle saison pour ce segment du secteur minier. La production aurifère au Ghana a en effet été en hausse de 45% à 4,4 onces au cours de l’année dernière, renouant ainsi avec ses niveaux des années 70. De quoi encourager les professionnels qui font encore face à des défis importants.

L'assemblée générale de la Chambre des mines du Ghana qui s'est tenue hier à Accra portait une forte empreinte de fierté. Et pour cause, l'année 2016 a été exceptionnelle pour le segment de l'or, un des principaux minerais du pays. La production aurifère s'est en effet accrue de 46% par rapport à l'année précédente, pour atteindre 4,4 millions onces, un niveau de production le plus élevé depuis près d'une quarantaine d'années, a annoncé la Chambre, dévoilant ainsi le contenu de son rapport annuel, selon l'agence Xinhua.

Cette production a rapporté 15 milliards de dollars en 2016, soit un bond de 55% par rapport à l'année précédente. Les exportations qui ont atteint 4,1 millions onces en volume, contre 2,8 millions en 2015, ont fortement contribué à cette performance commerciale.

Ces résultats ont été plus que satisfaisants pour les autorités qui prévoyaient au mois de juin de l'année dernière une baisse de la production en raison de la baisse mondiale des cours et du vieillissement des mines. Mais toujours selon le rapport, la demande de l'or ghanéen à l'étranger a permis de tirer la production des grandes compagnies. Les mineurs artisanaux ne sont pas en reste. Ils ont vu leurs extractions passer de 267 662 onces en 2015 à 1,5 millions en 2016.

Défis multiples

Au Ghana, les mines restent un maillon important de l'économie. Deuxième producteur d'or africain après l'Afrique du Sud, ce pays d'Afrique de l'Ouest a vu sa production régulièrement osciller au fil des années. En retrouvant son niveau d'il y a quarante ans,

Cependant, l'or ghanéen fait encore face à de nombreux défis telles qu'une alimentation électrique peu fiable, un coût élevé du carburant, des taxes élevées, des paiements de TVA non remboursés et des retards dans l'octroi des autorisations d'exploitation. Les acteurs du secteur appellent l'Etat à agir au plus vite pour y remédier.

L'autre talon d'Achille auxquel les autorités ont décidé de s'attaquer concerne l'extraction illégale d'or, de la part d'opérateur étrangers. Depuis quelques mois des exploitants chinois sont au cœur de soupçons, provoquant des tensions dans les relations sino-ghanéennes.

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