Le réseau Honoris se revendiquant comme le premier réseau panafricain d'enseignement supérieur privé dispose d'un nouveau campus universitaire au Maroc. Le nouveau site situé en plein cœur de Casablanca et dénommé Campus Universitaire Roudani a été inauguré ce 12 juin en présence des autorités du Royaume.
« Pour notre pays dont l'ambition est d'incarner un véritable hub africain de l'enseignement supérieur, votre nouveau campus ne fera que renforcer et diversifier l'offre de formation existante et constitue pour nous un réel atout », s'est d'ailleurs enthousiasmé la Ministre marocaine de l'éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique dont le discours a rappelé le rôle des institutions privées au sein de l'écosystème universitaire marocain.
Du côté de Honoris United Universities Maroc, on estime répondre avec le nouveau campus, à un besoin de formation continue afin de s'adapter à la révolution technologique qui menace certains emplois existants. « Nous devons développer la formation continue des employés afin de mettre à jour leurs compétences, car beaucoup d'emplois existants sont menacés par la quatrième révolution industrielle qui est technologique. Transformons cette révolution technologique en opportunité en anticipant les changements qu'elle apporte », a déclaré Hassan Filali, le directeur général de Honoris United Universities Maroc.
« Quel modèle innovant pour l'enseignement supérieur au Maroc ? »
Cette inauguration a été également l'occasion d'ouvrir le sujet du modèle innovant pour l'enseignement supérieur dans le Royaume chérifien. Une conférence de haut niveau a notamment rassemblé divers acteurs concernés sous le thème «Quel modèle innovant pour l'enseignement supérieur au Maroc ? », à l'occasion de la cérémonie d'inauguration.
Pour Xavier Reille, le directeur du bureau du Maghreb au sein de la Société financière internationale du Groupe de la Banque mondiale (SFI), il faudrait se fier également au secteur privé pour constituer le capital humain nécessaire dans le pays. « La question du capital humain est très importante pour le Maroc. Ça n'est pas uniquement le secteur public qui a les réponses. Les solutions doivent également venir du secteur privé et de ses champions », a-t-il estimé.
Quant à Mohamed Alami Berrada, antérieurement dirigeant d'entreprises, et actuellement en Chargé de l'Emploi des jeunes auprès du Chef de Gouvernement, il a évoqué l'adéquation entre les besoins qualitatifs des recruteurs et l'offre de formation à proposer par les établissements privés et public en faveur des jeunes primo-entrants sur le marché du travail, pour qu'ils y soient bien préparés. Il a insisté sur l'indispensable préparation de ces jeunes en termes de compétences comportementales (soft skills) et d'esprit d'initiative, des compétences qui selon lui sont de plus en plus indispensables en ce nouveau siècle. « Aujourd'hui, les entreprises ont un rôle crucial à jouer, pour y contribuer, en ouvrant leurs portes aux stagiaires, pour démultiplier les terrains d'apprentissage sur le terrain », a ajouté le responsable marocain dans son intervention à la conférence.
Outre ces interventions, il y a eu celle marquante Karan Khemka, administrateur indépendant d'Honoris, qui n'a pas hésité à proposer des modèles dont les expériences peuvent inspirer. « Nous avons des modèles de pays qui ont réussi à s'échapper du piège des pays à revenus intermédiaires, la Corée du Sud, la Malaisie. Le Maroc peut bénéficier de ces expériences en s'inspirant de ceux qui s'en sont sortis », a fait valoir le responsable.
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