La Banque africaine de développement (BAD) va intensifier son soutien au gouvernement égyptien. Cet engagement de l'institution a été au cœur de multiples discussions cette semaine entre les deux parties au Caire. Dans un communiqué, la Banque a indiqué qu'une délégation conduite par son vice-président en charge du développement régional, de l'intégration régionale et des prestations de services, Khaled Sherif, a séjourné du lundi 04 au jeudi 07 mars dans la capitale pour des échanges autour d'un « soutien renforcé » au gouvernement égyptien.
Les discussions « ont pour objet de trouver un terrain d'entente pour un soutien financier supplémentaire de la Banque à l'Égypte et à son président Abdel Fattah al-Sissi, qui a pris la présidence de l'Union africaine lors du Sommet tenu début février à Addis-Abeba, en Ethiopie », note la Banque dans le communiqué ajoutant que cette mission fait suite à une réunion tenue en marge dudit Sommet, entre le président égyptien et son président.
Développement national et régional de l'Egypte
L'aide proposée par la BAD est multidimensionnelle et multidirectionnelle. Elle concerne non seulement le développement national du pays mais aussi le développement régional. D'après le communiqué de la BAD, le séjour a permis à Khaled Sherif d'évoquer le soutien de la Banque au programme de l'Egypte compte exécuter lors de sa présidence de l'UA, « en particulier l'Accord de libre-échange continent et l'intégration régionale ».
Aussi, a-t-il été question de soutien renforcé aux priorités nationales de l'Égypte en matière de croissance et d'emploi, tant dans les domaines de l'énergie et de l'assainissement que de l'enseignement supérieur.
« Au programme des discussions couvrant le développement national et régional, figurent la mise sur pied d'un fonds de garantie des investissements. Ce fonds vise d'une part à favoriser les investissements égyptiens en Afrique subsaharienne, comme l'a annoncé le président Abdel Fattah El-Sisi au Forum Afrique de Sharm el-Cheikh en décembre dernier, et d'autre part, à promouvoir la deuxième édition du Forum pour l'investissement en Afrique prévu en novembre 2019 à Johannesburg », ajoute la Banque.
L'Egypte et la BAD entretiennent de très bons rapports depuis plusieurs années. Le pays des pharaons est le second actionnaire régional de la Banque et son troisième client en termes d'approbations (en cumul depuis l'origine). Depuis 1974 année de sa première intervention, la Banque a déjà financé plus de 125 projets pour une valeur totale de 6,5 milliards de dollars.
Aujourd'hui, le portefeuille de la Banque en Égypte compte une trentaine d'opérations d'une valeur de 2,9 milliards de dollars. Cet intérêt constant de la Banque pour l'Egypte s'explique notamment par ses performances économiques et son importance géostratégique. Le pays a par exemple, retrouvé la première place des pays d'accueil des investissements directs étrangers (IDE) en Afrique, a confié la BAD.
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