Londres débloque 150 millions de dollars pour l’Egypte

Le Royaume Uni vient de répondre favorablement aux sollicitations financières de l’Egypte. En effet, le Caire vient de décrocher une garantie de prêt britannique de 150 millions de dollars qui s’inscrit dans le cadre du plan d’aide du FMI. Une garantie en ligne avec la collecte de fonds que mène actuellement les autorités égyptiennes et qui vise à récolter 21 milliards de dollars en 3 ans pour accompagner le plan de réformes imposé par le FMI.
Amine Ater
Cet accord a été conclu en marge d'une visite officielle du nouveau ministre des Affaires étrangères britannique Boris Johnson

Le Royaume Uni et l'Egypte viennent de conclure un accord portant sur la mise en place d'une garantie de prêt au Caire, d'un montant de 150 millions de dollars. Une garantie qui rentre dans le cadre du plan d'aide de 12 milliards du FMI décroché par l'Egypte en novembre dernier, après que la crise économique et la hausse du coût de la vie aient atteint leur paroxysme. Cet accord a été conclu en marge d'une visite officielle du ministre des Affaires étrangères Boris Johnson en Egypte.

Course au financement

Cette garantie de prêt britannique s'inscrit dans la collecte de fonds que mène le Caire actuellement. Le ministère égyptien des Finances, avait rappelons-le, fixé à 21 milliards de dollars les besoins du tissu économique pour se remettre à flot. Une somme que les autorités égyptiennes comptent récolter lors des 3 prochaines années et dont dépendra la bonne application des mesures de reprise prônées par le FMI.

Des fonds jugés indispensables pour mener à bien les réformes structurelles jugées nécessaires par le Fonds international. Ces dernières ont débuté par la libéralisation de la monnaie et la hausse de prix des produits pharmaceutiques. Des mesures qui devrait être suivies de la réduction des subventions publiques de l'électricité et de l'essence et l'instauration d'une TVA sur ces produits. A ces mesures s'ajoute un projet de loi prévoyant des incitations fiscales et la mise en place d'un guichet unique pour faciliter les démarches des investisseurs étrangers. Un moyen pour le Caire de capter plus d'IDE qui n'ont pas dépassé les 6,8 milliards de dollars en 2016.

La reprise des vols charters discutée

Ce premier déplacement du nouveau chef de la diplomatie anglaise en Egypte intervient alors que le Caire cherche à faciliter la reprise des vols britanniques à destination de la station balnéaire de Charm el-Cheikh. Une liaison aérienne suspendue après le crash d'un avion de la compagnie russe Metrojet en octobre 2015. Un attentat qui a porté un coup rude à l'industrie touristique égyptienne, notamment balnéaire qui avait l'avantage d'être « éloignée géographiquement des tensions politiques de la capitale ». Un redémarrage des vols charters en direction de Charm el-Cheikh représenterait également des rentrées de liquidités, au moment où les autorités égyptiennes en ont le plus besoin.

Londres a également exprimé son désir de renforcer les partenariats universitaires, d'augmenter le financement du tissu économique et des programmes à portée sociale ou encore d'accroître le financement des start-up égyptiennes. Les investissements des entreprises britanniques ont atteint 30 milliards de dollars en 2016. BorisJohnson a par ailleurs, exprimé la volonté de son gouvernement de dynamiser la coopération commerciale et économique avec l'Egypte.

Amine Ater

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