Algérie : Rachid Hachichi défriche les grands chantiers de la Sonatrach

En pleine transition politique, l’Algérie tente de maintenir le cap dans ses projets stratégiques du secteur des hydrocarbures, principale source de devises. Le pays veut relever un double défi : rehausser son niveau de production pour satisfaire sa demande interne en énergie et nouer des partenariats stratégiques afin d’améliorer ses exportations.
(Crédits : Reuters)

En dépit d'une conjoncture économique et politique difficile, l'Algérie essaie de maintenir sa stratégie de développement du secteur pétrolier et gazier. C'est ce qui ressort de l'analyse du discours de Rachid Hachichi, directeur général de la Sonatrach, qui est revenu sur les projets phares de la compagnie nationale dans une interview accordée la semaine dernière à Petrolium Economist.

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Pour maximiser ses exportations tout en répondant à une demande intérieure en croissance dans le secteur du pétrole et du gaz, la Sonatrach compte développer de nouveaux projets pour stimuler notamment les exportations de GNL. Sur les perspectives du développement des capacités d'exportation du GNL algérien, Hachichi estime que la Sonatrach, un des pionniers du secteur en Afrique, offre aujourd'hui un avantage concurrentiel en termes de flexibilité sur son marché naturel en Europe. Le pays pourrait aussi contribuer à répondre à la demande en croissance sur d'autres marchés, à condition d'étendre ses capacités de production.

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« Nos gazoducs et nos capacités de GNL actuelles qui totalisent près de 100 milliards de m³ peuvent soutenir nos volumes de production tout en nous offrant un outil précieux pour sécuriser nos livraisons et pour mieux monétiser notre gaz. Nos projets de GNL seront fortement dépendants de nos nouvelles capacités de production, en particulier de nouvelles ressources», explique Hachichi à Petroleum Economist.

En Algérie où la demande en gaz domestique a atteint la moitié de la production totale du pays, la Sonatrach est appelée à couvrir ces besoins internes croissants, mais aussi à augmenter et à maintenir ses volumes d'exportation. La hausse de ces derniers devrait être soutenue par le développement de vente d'énergie, l'augmentation de la capacité des infrastructures d'exportation, notamment l'implantation d'une nouvelle jetée de GNL à Skikda et le gazoduc Medgaz vers l'Espagne. La réponse à la demande interne en hydrocarbures passera par la hausse des sites de production et une exploitation  optimale des gisements.

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Guidée par cette politique de développement des exportations, la Sonatrach a également décuplé au cours de ces dernières ses accords de vente de gaz en Europe. En 2018, elle a renouvelé ses contrats de gaz avec les sociétés Galp (Portugal), Naturgy (Espagne), Botas (Tukey), Eni et Enel (Italie) et le pays va annoncer dans les prochains mois le renouvellement de ses contrats à long terme avec d'autres pays partenaires, a révélé le PDG de la société nationale. Des contrats à ficeler sur la base d'un ensemble de paramètres incluant en plus du tarif, la sécurité d'approvisionnement à long terme, la flexibilité saisonnière, la flexibilité à court terme et le niveau de prise ou de paiement.

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