Algérie : le début des travaux du port centre d'El Hamdania annoncé pour 2018

L'Etat algérien a annoncé ce week-end le lancement des travaux de la réalisation du projet du Port Centre d'El Hamdania pour 2018. D'après le ministre algérien des travaux publics et des transports, Abdelghani Zaalane, le projet est arrivé à la phase des ''dernières retouches'' pouvant permettre le démarrage des travaux.
Les coûts logistiques constituent en Algérie environ 35% du coût des produits contre 15% en moyenne dans le monde. Ici une vue du port d'Alger.

Les travaux de construction du Port Centre d'El Hamdania en Algérie vont démarrer en 2018. Selon les autorités du pays, le processus est arrivé à la phase des ''dernières retouches'' avant le lancement des travaux l'année prochaine. « L'avant-projet détaillé (APD) du Port Centre arrive aux dernières retouches. Nous avons fait exprès de prendre notre temps et de ne pas nous précipiter dans le lancement de ce projet stratégique afin d'éviter des surévaluations coûteuses », a indiqué le ministre algérien des travaux publics et des transports, Abdelghani Zaalane, qui s'adressait à la presse en marge de la seconde édition du symposium international sur la translogistique, le transit et l'entreposage des marchandises (Sittem).

Alors que le démarrage des travaux avait été annoncé précédemment pour mars 2017, le ministre s'est justifié en indiquant que, surtout que ce nouveau port sera relié à des zones industrielle et logistique ainsi qu'à une pénétrante et à une voie ferrée, les études relatives sont complexes et ont donc pris beaucoup de temps.

« Nous avons également pris le temps qu'il faut pour parachever la régularisation des assiettes foncières, notamment les questions liées à l'expropriation des terrains et à l'indemnisation des propriétaires », a mentionné le ministre.

Une fois construit, le Port Centre d'El Hamdania sera le second port commercial et industriel le plus grand d'Afrique après celui de Tanger Med au Maroc. Il disposera de plus de 23 quais et d'une capacité de manutention de 25,7 millions de tonnes par an de marchandise et de 6,3 millions EVP (la mesure utilisée pour indiquer le volume de conteneurs dans un terminal), contre les 9 millions EVP de Tanger Med.

D'un coût de 3,5 milliards de dollars, les autorités ont indiqué que les travaux du port pourront durer quelques années avec livraison du premier quai d'ici 4 ans, soit en 2022. Pour le financement de sa première phase, l'Algérie dans le texte de loi de finances 2018 y a consacré un budget de 150 milliards de dinars (près de 1,1 milliard d'euros). Avec 20 mètres de tirant d'eau (hauteur de la partie immergée d'un bateau) ce port en eau profonde sera réalisé non seulement pour le commerce national par voie maritime mais aussi en tant que hub pour les échanges au niveau régional et continental.

Acheminer les marchandises vers l'Afrique

Le Port Centre d'El Hamdania est porteur d'un enjeu commercial pour l'Algérie. Selon le ministre algérien du commerce, Mohamed Benmeradi, ce nouveau port aura pour vocation d'acheminer les marchandises vers l'Afrique. Il assuré que le projet prévoit un raccordement du port à la Transsaharienne dans le futur. D'après lui, le Port Centre allégera la pression sur les ports du centre du pays et contribueront à réduire les coûts logistiques.

Les coûts logistiques constituent en Algérie environ 35% du coût des produits contre 15% en moyenne dans le monde. Le projet prévoit aussi de relier le joyau aux réseaux ferroviaire et autoroutier en comptant, dans sa proximité immédiate, deux sites totalisant 2.000 hectares destinés à accueillir des projets industriels. D'après le gouvernement, le trafic portuaire de marchandises dans la région centre du pays devrait atteindre, à l'horizon 2050, un volume de 35 millions de tonnes/an et deux millions de conteneurs de 20 pieds annuellement, contre 10,5 millions de tonnes traités actuellement par les ports d'Alger et de Ténès.

Rappelons que la réalisation de ce projet a été confiée à un consortium sino-algérien composé du Groupe public des services portuaires et de deux compagnies chinoises que sont China state construction corporation (CSCEC) et China harbour engineering company (CHEC). Ce consortium se chargera des travaux d'études, de la construction, de l'exploitation et de la gestion de cette infrastructure portuaire.

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