Redoutant le blocage de commandes publiques, l'Algérie lève partiellement les restrictions à l'import

Les autorités algériennes viennent de lever partiellement les restrictions de domiciliation bancaires et de licence d'importation qui pesaient sur plusieurs produits et matières premières. Dans un courrier adressé aux banques et organismes financiers, le ministre algérien du commerce a indiqué qu'il s'agissait d'éviter le blocage et le ralentissement de projets.

L'Algérie vient d'autoriser l'importation de plusieurs produits et matières premières jusque là exclus. Selon un courrier adressé par le ministère du commerce à l'ensemble des banques et organismes financiers du pays, plusieurs produits et matière premières faisant objet de restriction de domiciliation bancaires et de licence d'importation, seront en effet à nouveau libérés. Cette décision concerne les matières premières et équipements, entrant dans la réalisation de projets relatifs à la demande publique, en plus de ceux inscrits dans le cadre de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI) de l'Algérie.

Le ministère du commerce indique avoir mis en place un cadre particulier pour permettre aux entreprises de bénéficier de la nouvelle disposition, sous réserve de présenter les documents attestant l'existence, d'un contrat de commandes publique, et de projets de réalisation émis et signés par l'instance et les entreprises concernées. Il faudra aussi fournir les documents portant les décisions de l'ANDI. Les entreprises devront souligner la nature et des quantités des matières premières et des équipements entrant dans la réalisation de leurs projets, et faisant l'objet d'importation.

Notons que dans son courrier donnant instruction aux banquiers, le ministre a fait comprendre que cette décision engendrera notamment une hausse de la facture d'importation mais permettra de soutenir la relance de l'appareil industriel.

Une revendication pressante des entreprises locales

Cette décision de levée des restrictions est une réponse aux plaintes des entreprises locales qui dénoncent les barrières aux importations. Alors que la mesure était censée selon le gouvernement, préserver les réserves en devises de l'Algérie, les experts et chefs d'entreprise s'en sont inquiétés et ont déclaré craindre la fermeture d'usines et la perte des emplois.

« Si le blocage des matières premières persiste, 22.000 emplois directs et près de 60.000 indirects seront menacés dans la filière boisson », a averti en juillet dernier, le président de l'Association des producteurs algériens de boissons, Ali Hamani. Dans le secteur pharmaceutique, des laboratoires locaux, dont les stocks d'emballage arrivaient à épuisement ont menacé d'arrêter les chaînes de production. Ainsi le ministère du Commerce a dû revenir sur sa dernière décision afin d'éviter le blocage et le ralentissement de projets.

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