Algérie  : les producteurs de tomates appellent à un arrêt des importations

Valeur aujourd'hui, les réserves algériennes en tomate sont pleines, selon les derniers chiffres du ministère de l'agriculture. Une situation qui pousse les producteurs locaux à interpeller le ministère du Commerce pour un arrêt jusqu'à nouvel ordre des importations de ce produit.

Dans un rapport rendu à la presse, les agriculteurs ont plaidé qu'il est nécessaire que l'importation de tomates cesse, pour que leurs produits puissent être vendus sur le marché. Car, selon eux, leurs stocks sont pleins, et si l'importation ne s'arrête pas, les usines utiliseront le produit importé et tourneront le dos au produit local. Ainsi, cette situation causera, pour ces agriculteurs, la perte de leurs stocks. Pour cette raison, le ministère du Commerce est appelé à arrêter l'importation de ce produit jusqu'à la consommation des stocks constitués, a indiqué hier à un média de la place le secrétaire général de l'Union des agriculteurs par intérim, Dilmi Abdelatif.

Le dernier rapport établi par le ministère de l'Agriculture montre clairement que la filière tomate a enregistré une surproduction pour cette année. A cet effet, Mohamed Alioui, secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), a appelé précédemment les pouvoirs publics et les opérateurs économiques à accompagner les agriculteurs pour la transformation de leurs produits. Comme il a indiqué que durant cette année, les producteurs ont concédé d'énormes pertes, faute de commercialisation de leurs produits.

«Cette saison, nous avons enregistré un excédent de différents produits agricoles, contrairement aux années précédentes, mais faute de moyens, les fellahs jettent des quantités énormes de tomate, ail et oignon dans les oueds (rivières)», a-t-il déploré.

Arrêter les importations, est une solution pour minimiser les dégâts ?

Selon toujours, le secrétaire général de l'UNPA, «Afin de protéger le produit local, la tomate doit être classée dans la liste des produits interdits d'importation. Ainsi, l'arrêt de l'importation de ce produit minimisera les pertes enregistrées chaque année pour ces agriculteurs». A ce sujet, il a aussi affirmé que c'est le ministre de l'Agriculture qui a élaboré ce rapport suite à la réunion qui a eu lieu, dernièrement, entre le ministère de l'Agriculture et l'Union des agriculteurs, précisant que cette doléance a été transférée immédiatement au ministre du Commerce.

A son tour, le ministère du Commerce est en train d'étudier ce rapport, selon la même source. Arrêter les importations ne résoudrait qu'une petite partie des problèmes existants. Car chaque année les agriculteurs jettent quantité de produits pourris, à cause de leur non-commercialisation. C'est pour cela que les professionnels préconisent de mettre en place des chambres froides, ouvrir les marchés de l'exportation et créer des unités de transformation locales, afin de minimiser les dégâts. Pour remédier à cette situation, Alioui lance un appel aux autorités compétentes, aux opérateurs économiques pour venir en aide aux agriculteurs.

«Nous sommes tenus, autant que l'Etat et les opérateurs économiques, d'accompagner ces fellahs dans le domaine de la transformation agricole», a-t-il estimé avant d'ajouter : «Aujourd'hui les producteurs de tomate ne savent plus quoi en faire. On doit mettre en place des chambres froides, ouvrir les marchés de l'exportation, et des usines de transformation agricole», a-t-il préconisé.

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