L'Algérie termine l'année avec 17,2 milliards de dollars de déficit commercial

Selon les chiffres rendus publics par le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes de l'Algérie, le déficit commercial du pays a atteint 17,2 milliards de dollars US durant les onze premiers mois de l'année 2016. Les autorités algériennes doivent rectifier le tir.

Le commerce algérien n'est pas dans sa meilleure forme et c'est le moins qu'on puisse dire. Le pays a enregistré son déficit commercial le plus haut de ces dernières années. Selon les données du Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (CNIS), il atteint 17,2 milliards de dollars dépassant du coup celui de l'année dernière qui était à 15,39 milliards de dollars. Des chiffres qui ne portent que sur les onze premiers mois de l'année.

Sur cette période, du 1er janvier au 30 novembre, les exportations algériennes ont régressé par rapport à l'année passée, descendant de 32 milliards de dollars à plus de 25 milliards, soit une baisse de 20,22%. Quant aux importations, elles ont reculé beaucoup plus légèrement sur la même période à 42,78 milliards de dollars contre 47,45 milliards en 2015. Une régression de 9,58%. Ce décalage entre les régressions des importations et des exportations n'est pas étrange pour le Cnis.

En effet, le centre explique que les exportations du pays sont constituées essentiellement des hydrocarbures à hauteur de 93,97%. Face à la fluctuation indésirable des échanges sur le plan mondial, elles ont connu un repli. Dans ce même temps, le pays ne pouvait pas arrêter de se fournir. A la limite, il ne pourra que réduire les dépenses d'importation. Les exportations ont donc couvert les importations à hauteur de 60% durant les premiers onze mois de 2016 contre 68% l'année dernière sur la même période.

Il faut noter que les principaux clients de l'Algérie sur ces onze derniers mois, avant décembre 2016 sont l'Italie (4,41 milliards de dollars), l'Espagne (3,24 milliards), la France (2,95 milliards), les Etats-Unis (2,79 milliards) et le Canada (1,25 milliards). La Chine quand elle, est le principal fournisseur du pays avec 7,7 milliards.

Moins de 0,25% des exportations vers l'Afrique !

Face à la chute des cours mondiaux, l'Algérie ne peut plus compter totalement sur ses hydrocarbures pour assurer la stabilité de sa balance commerciale ni même assurer sa croissance économique. Le pays est donc obligé de diversifier son économie et de trouver d'autres débouchés considérables. L'Algérie pourrait se tourner vers l'Afrique subsaharienne, un espace qui offre beaucoup d'opportunités.

L'Afrique est le continent avec lequel l'Algérie a le moins d'échanges commerciaux. Selon le Cnis, l'Algérie a exporté sur les neuf premiers mois de l'année 2016, seulement 42 millions de dollars vers l'Afrique noire, soit moins de 0,25% de l'ensemble de ses exportations. Les autorités sont conscientes qu'il faudra faire plus que ça pour aller de l'avant. « Les exportations algériennes vers l'Afrique subsaharienne ne représentent que 0,15% de l'ensemble de nos exportations pour un continent de plus d'un milliard d'êtres humains », déplorait Abdelwahab Ziani, Représentant les organisations patronales, le Président de la Fédération algérienne de l'agroalimentaire. Selon lui, l'Algérie devrait exporter des produits certifiés, dont la qualité est reconnue par le consommateur algérien et qui se sont imposés sur le marché national, à des prix africains.

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Commentaires 3
à écrit le 06/02/2017 à 6:24
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depuis 1962,ce pays n'a jamais ete capable de creer une economie ,agriculture,tourisme,demain plus de petrole algerie ressemblera a l'ethiopie qui criait famine dans les annees 80

à écrit le 25/12/2016 à 20:15
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Si ce déficit pouvait permettre à l'Algérie de prendre conscience de la nécessité de former sa jeunesse et développer son industrie et ses services, ça pourrait presque être une bonne nouvelle. Il y a un énorme potentiel inexploité en Algérie !!

à écrit le 24/12/2016 à 12:07
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Il faudrait probablement déverrouiller les carcans administratifs pour libérer les énergies, ouvrir le champ des possibles plus facilement à la diaspora et cesser le clientélisme !

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