Le FMI vient d'exprimer son soutien aux réformes engagées par le gouvernement algérien. Alger a rappelons-le, lancé un chantier de diversification économique pour limiter la dépendance du pays aux hydrocarbures. Cette annonce du Fonds Monétaire International (FMI) vient suite à la mission d'évaluation économique effectuée annuellement par l'institution financière, dans ses pays membres. Selon l'agence officielle algérienne APS, le chef de la délégation du FMI, Jean-François Dauphin, a salué les progrès réalisés en matière d'amélioration du climat des affaires.
Il n'empêche que le FMI a appelé Alger à faire face au choc pétrolier, jugé de « grande ampleur ». Une mauvaise conjoncture qui devra nécessiter un réel assainissement des dépenses publiques, « car le contrechoc pétrolier pèse sur la capacité de l'Etat à continuer à financer au même niveau qu'auparavant ». L'institution financière a également évoqué la nécessité de mettre en œuvre des réformes de « de très grandes ampleur », qui puisse déplacer le centre de gravité économique du secteur public vers le privé de manière à s'affranchir de la dépendance aux hydrocarbures et amorcer une réelle diversification industrielle.
Le 59/41 enterré, fin d'une époque
Cette escale de la délégation du FMI en Algérie, vient après l'obtention par Alger d'une ligne de crédit de 990 millions de dollars de la Banque Africaine de Développement (BAD). Un prêt qui devrait financer le Programme d'Appui à la Compétitivité Industrielle et Energétique en Algérie (PACIE) qui vise justement à soutenir une remise sur les rails de l'industrie et la transformation énergétique. En clair, Alger ambitionne d'améliorer ses recettes intérieures, entamer une rationalisation de ses dépenses ou encore améliorer le climat des affaires. C'est justement pour faciliter cette ouverture économique que le droit de préemption et la règle 51/49, appliqués sur les investissements étrangers en Algérie, ont été placés en juin dernier sous le régime de la Loi de Finance. Ce qui signifie que cette mesure qui a longtemps fait figure d'épouvantail pour les investisseurs étrangers pourra être supprimée à tout moment.
Après le prêt de la BAD et le soutien du FMI, Alger se tourne maintenant vers l'Arabie Saoudite où le Premier ministre algérien, Abdelamek Sellal est attendu pour une visite officielle de 2 jours (15 et 16 novembre). Un déplacement qui vise à concocter une stratégie commune face à a baisse continue des prix du pétrole, mais également à attirer les investisseurs saoudiens. En témoigne, les récentes déclarations de Sellal au quotidien panarabe Acharq Al Awsat, où le Premier ministre a exprimé la disponibilité de l'Algérie à ouvrir ses portes aux investisseurs saoudiens souhaitant s'implanter dans le pays.
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